François Fillon en Corse après une série d’attentats

Le Premier ministre est attendu cet après-midi en Corse, où une série d’attentats et d’incidents ont éclaté au cours du week-end. Le plus grave, un début d’incendie dans le bureau du président de l’Assemblée territoriale de Corse, après plusieurs heures d’occupation du bâtiment par des manifestations nationalistes.

"Tous ceux qui ont commis ces actes insupportables, incompréhensibles dans une démocratie comme la nôtre (…) vont se retrouver face à la justice", a prévenu le chef du gouvernement hier soir sur LCI.

François Fillon se rendra à la Collectivité territoriale de Corse, à Ajaccio, avant de tenir une réunion en préfecture avec les services de police et de gendarmerie.

La façade du palais de Justice d’Ajaccio a été mitraillée dans la nuit de samedi à dimanche, alors qu’un attentat endommageait les bureaux de la Délégation militaire départementale de Bastia. Mais surtout, un incendie a dévasté plusieurs bureaux de la présidence de l’Assemblée de Corse, après que plusieurs centaines de militants nationalistes eurent occupé la salle des délibérations. Cette occupation faisait suite à une manifestation à l’appel de 18 organisations nationalistes dans les rues d’Ajaccio pour dénoncer la "répression de l’Etat français".

Le sinistre a été condamné par une bonne partie de la classe politique insulaire, par le gouvernement et par les mouvements nationalistes modérés. Seuls les indépendantistes de Corsica nazione indipendente (CNI) n’ont pas condamné ces exactions.

En signe de protestation, toutes les administrations territoriales et la plupart des mairies de l’île sont fermées aujourd’hui.

Gilles Halais (avec agences)