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François Fillon consulte l'Oncle Sam

Le Premier ministre est à Washington, à la fois pour examiner les réponses que les Etats-Unis apportent à leur crise financière et économique, et pour évoquer les réformes et la "rupture" française.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/ Philippe Wojazer)

Qu'importe, après tout, que la "rupture" et les "réformes" promises par le candidat Sarkozy ne fassent pas l'unanimité en France. Les deux sujets seraient, paraît-il, considérés avec un grand intérêt outre-Atlantique.
_ C'est ainsi que François Fillon, actuellement en pleine "tournée" mondiale (Maroc, Japon, avant Malte et Chypre) a expliqué cette nuit à son auditoire de Washington la "vision française de la mondialisation". Et "corrigé une vision parfois caricaturale" qu'auraient les Américains du système français, d'après un conseiller. C'est en tant qu'invité de l'Americain Jewish Commitee que François Fillon a prononcé ce discours.

Mais le Premier ministre français va d'avantage profiter de ce déplacement pour s'inspirer de l'économie américaine, plutôt qu'il ne convaincra lui-même ses hôtes. Ou plutôt des réponses que Washington et sa Réserve fédérale (Fed) tentent d'apporter à un contexte financier désastreux (baisse du dollar, subsistance des effets des "subprimes", récession qui ne dit pas son nom).

Accompagné de la ministre de l'Economie Christine Lagarde et du ministre de l'Agriculture Michel Barnier, il doit également rencontrer aujourd'hui le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, le secrétaire au Trésor Henry Paulson et le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn.

Face aux nombreux maux dont souffre l'économie U.S., la Fed après avoir déjà réduit de trois points son principal taux directeur depuis septembre, a procédé avant-hier à une nouvelle baisse des taux. Et le président George W. Bush a décidé d'un plan de relance de 152 milliards de dollars (104,4 milliards d'euros) devant notamment se traduire par des remises d'impôt pour près de 130 millions de personnes.
_ Une démarche que la délégation française entend rapprocher du "paquet fiscal" voté à l'été 2007, mais qui avait surtout bénéficié aux classes les plus favorisées en France.

Matteu Maestracci

  • François Fillon sera l'invité de France Info, lundi 5 mai à 8h15

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