*"Il faut être insensé pour penser qu'on va réembaucher des douaniers et reconstruire des postes frontières en France"* , assène le président du Modem. Dans son discours de Villepinte, le président-candidat expliquait qu'il voulait renégocier l'accord de Schengen (qui acte en 1985 la libre circulation des biens et des personnes au sein de l'Union européenne). Et que s'il n'obtenait pas satisfaction, Nicolas Sarkozy sortirait purement et simplement de cet espace.Pour François Bayrou, c'est "un fantasme" . Il ajoute que dans les temps d'austérité que le pays traverse :"On découvrirait qu'on n'a pas les moyens de surveiller nous-même nos propres frontières.Que le seul moyen de réguler des personnes qui passent c'est qu'on ait une vraiesurveillance des frontières extérieures de l'Europe."François Bayrou continue d'attaquer Nicolas Sarkozy, pour lui cette proposition est électoraliste : *"Il cherche uniquement des voix et pas à traîter les problèmes du pays."* Le président du Modem s'insurge contre ce qu'il considère être un crime de lèse-Europe :"Est-ce que vous imaginez qu'il y a un dirigeant européenqui puisse accepter de voir un des grands pays signataires de Schengen en sortir ?Évidemment cela ne se fera pas."Toujours en réaction au discours du président-candidat, François Bayrou s'indigne que l'UMP dépense autant pour ce qu'il appelle un "show rock" comme celui de Villepinte ce dimanche, un meeting "à carnet de chèque ouvert" :"C'est pas un bon signal, aujourd'hui il faudrait avoir un pouvoir modeste, qui sacheéconomiser l'argent. Il faudrait avoir au sommet de l'État une démarche sobre, et c'est toutle contraire qu'on a."De l'argent "des contribuables" qu'il estime floués par les dépenses"pharaoniques" du chef de l'État en campagne.