François Bayrou se présente comme le champion de l'anti-sectarisme
Invité du 20H de France 2 dimanche, le président du MoDem a pris ses distances avec François Hollande et Nicolas Sarkozy se posant en rassembleur au-delà des "sectarismes d'un camp contre l'autre".
François Bayrou cultive sa différence. Interrogé au cours du JT de 20 heures sur France 2, dimanche, le président du MoDem, s'est démarqué de deux de ses rivaux, déclaré ou potentiel, à l'élection présidentielle, François Holannde et Nicolas Sarkozy. "J'ai deux différences importantes" avec eux, a souligné le dirigeant centriste.
"J'en ai une avec François Hollande puisqu'on ne connaît pas le programme de Nicolas Sarkozy. Il a, avec sa famille, fait voter deux millions et demi de personnes sur un programme qui ne sera pas appliqué... parce qu'on ne fera pas 300 000 jeunes embauchés sur des fonds publics, ce n'est pas vrai, on ne reviendra pas à la retraite à 60 ans, ce n'est pas vrai, on ne recrutera pas des dizaines de milliers de fonctionnaires, ce n'est pas vrai, on ne créera pas des allocations généralisées, ce n'est pas vrai!"
"J'ai une deuxième différence qui est aussi importante et qui cette fois-ci est avec les deux. Je pense que beaucoup de Français veulent tourner la page sur les cinq années que nous venons de vivre et cependant, il y a une ressemblance entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. C'est que l'un et l'autre disent qu'ils sont là pour battre l'autre camp. L'un veut battre la droite et l'autre veut battre la gauche et moi je vous dis, il est impossible de reconstruire notre pays dans les circonstances infiniment graves qu'il va traverser, si l'on ne peut pas faire travailler ensemble ces grandes sensibilités différentes et dont il a besoin", a-t-il ajouté.
François Bayrou au 20H de France 2 le 23 octobre 2011
En finir avec la guerre droite-gauche
"L'erreur dans laquelle vous êtes enfermés... les journalistes dans ce genre de commentaires", a-t-il par ailleurs martelé, "c'est de croire que la vie politique du pays se résume à la guerre entre la droite et la gauche. Cette guerre, c'est ce qu'il faut changer", a dit François Bayrou.
"On aura besoin de toutes les forces du pays pour arriver à reconstruire ce qui doit l'être, c'est-à-dire à reconstruire la production en France, à reconstruire un équilibre, à reconstruire l'éducation. Tout cela ne pourra pas se faire dans le sectarisme d'un camp contre l'autre", a-t-il encore déclaré.
Cet anti-sectarisme, François Bayrou veut en être le champion.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.