François Bayrou juge "offensants" les propos de Nicolas Sarkozy sur l'électorat MoDem
Mercredi 25 avril, François Bayrou a envoyé une lettre aux deux candidats. Il y explique que leur valeur personnelle comptera pour fixer son choix au second tour. Il a jugé "offensants" des propos de Nicolas Sarkozy sur l'électorat du MoDem.
La lettre de François Bayrou à Nicolas Sarkozy et François Hollande est partie aujourd'hui, via coursier, à leur destinataire.
"Valeur personnelle"
"Parce que nous allons vivre des moments difficiles, l'attitude personnelle des gouvernants comptera beaucoup", écrit le président du MoDem dans ce courrier de deux pages.
"C'est une question de valeurs, personnelles autant que politique", ajoute-il en regrettant "la violence des attitudes et des mots, la guerre d'un camp contre l'autre, la complaisance à l'égard des extrêmes qui caractérisent notre pays".
La lettre de M. Bayrou est à lire içi in-extenso.
Avant de faire connaître son choix pour le second tour, M. Bayrou attend une réponse des candidats sans doute à l'occassion du débat qui les opposera le 2 mai prochain.
Lors de la campagne présidentielle, il a confié aux journalistes qui le suivaient, qu'il se sentait proche humainement de M. Hollande et programmatiquement de M. Sarkzoy.
Réponse à venir
Interrogé lors de sa conférence de presse de cet après-midi, le candidat socialiste a reconnu qu'il n'avait pas encore eu le temps de lire le document.
Il en est sans doute de même pour le président de la République, qui en meeting ce midi, s'est adressé aux électeurs centristes en évoquant un possible référendum sur la régle d'or.
Mais le matin, dans une interview pour la pressse quotidienne de l'Est de la France, M. Sarkozy a affirmé que "les préoccupations des électeurs de M. Bayrou et du Front national sont les mêmes, même si les chemins sont différents".
Cette phrase a suscité la colère de M. Bayrou qui a jugé "ses propos absurdes et offensants". Il estime par ailleurs à propos de la campagne du président de la République que "valider" ainsi la thèse du FN sur l'immigration, "c'est renier un demi-siècle de politique sociale".
Questionné sur cette colère, M. Hollande a répondu que "François Bayrou "dit des mots justes concernant Nicolas Sarkozy, mais il en dira peut-être d'autres à mon égard"
"C'est à lui de donner son choix lorsqu'il le jugera utile", a conclu le candidat socialiste.
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