Folklore niçois à l'Acropolis

L'une est majeure, l'autre pas, mais elles ont en commun l'amour de leur ville, Nice, et leur engagement au FN. Dans les coursives du Palais des Congrès Acropolis de la cité de la baie des Anges, rencontre avec deux niçoises qui s'assument.

Sur la tenue traditionnelle niçoise, elles sont incollables.

Magaly, 22 ans, et Laura, 17 ans, déclinent tout la panoplie: la jupe en toile à rayures rouges et blanches, la chemisette blanche à manches bouffantes sans oublier "les fleurs dans les cheveux". "C'est le sud, la Provence, la bonne humeur", lance l'aînée du duo, coiffeuse à domicile. La raison de leur présence un brin inattendu ?

"On nous l'a demandé, nous avons accepté", répond la plus jeune. "Le fait de représenter notre ville et le Front National", ça nous a plu.

Tout de même, ce n'est pas un peu "Too much" cette débauche de couleurs au milieu des tenues sobres des militants ? "Au début, c'est vrai, on s'est dit: peut-être qu'on va nous regarder bizarrement. Puis on s'y fait", lancent-elles dans un éclat de rire, avant d'ajouter "et on répond toujours aux mêmes questions".

Ha... Quels genres de question ? "Un peu comme les vôtres: pourquoi cette tenue, pourquoi le FN ?". Compris.

Justement, pourquoi le FN ? "Les idées, l'accueil. Ils sont sympas", explique Magaly. Mais quelles idées vous séduisent ? Silence. Quelles propositions vous plaisent au Front National. Re-silence.

On insiste. Deux ou trois idées que vous n'entendez pas ailleurs ? "Il suffit d'écouter un discours de Marine Le Pen et on comprend".

La carrière politique, y songent-elles ? "Non pas vraiment. La vie politique, c'est dur. Faut parler, faut trouver les mots".

A défaut de farandole de mots, une danse peut-être...