FN : Le Pen assume tout, dérapages et scandales inclus
"Durafour crématoire, détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, inégalité des races : tous mes propos ont été détournés de leur sens réel afin de me juger en sorcellerie parce que je refusais de me soumettre à la dictature de la police de la pensée", a lancé Jean-Marie Le Pen.
Avant de passer la main à sa fille, demain, lors du congrès du FN qui se tient à Tours, Jean-Marie Le Pen a prononcé son dernier discours en tant que président du parti qu’il a fondé en 1972. Un discours fleuve devant quelque 2.000 militants et cadres du FN, dans lequel Jean-Marie Le Pen s’est déchaîné contre "la décadence" de la France.
Il a fustigé les "islamistes" qui voudraient "imposer la charia en France (…) occupant des rues en toute impunité" et exigeant que la viande servie dans la restauration collective soit "abattue selon le rituel musulman".
Evoquant les propos polémiques tenus par sa fille sur les prières de rue à Paris, il a demandé qu'on appelle "un chat, un chat" et "une occupation, une occupation, celle de nos rues, de nos espaces publics par des islamistes prosélytes".
La victoire de Marine Le Pen sur Bruno Gollnisch sera officialisée dimanche matin. Elle aurait recueilli 67 à 68% des voix des adhérents. Tout sourire, la benjamine de Jean-Marie Le Pen, 42 ans, a fait mine d'ignorer le résultat tout en confirmant avoir proposé à Bruno Gollnisch un poste de premier vice-président. "Dans un parti où il n'y a jamais eu de numéro 2, ça pourrait être une révolution", a-t-elle dit.
La nouvelle présidente du Front national prononcera dans l’après-midi son discours d’investiture.
Incidents dans les rues de Tours
En marge du congrès du FN, 2.000 à 3.000 manifestants ont défilé dans le calme dans les rues de Tours pour dénoncer les valeurs du Front national. Des incidents ont éclaté au moment de la dispersion quand des manifestants ont lancé pavés, canettes, pétards et fumigènes en direction des forces de l’ordre. Les policiers, réfugiés derrière des murs antiémeutes au répliqué à coups de gaz lacrymogène.
Trois manifestants ont été interpellés. Quelques dizaines d’autres continuaient à défier les forces de l’ordre en milieu d’après-midi.
Gilles Halais, avec agences
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