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FN : la succession du chef après le défilé du 1er mai

Revigoré par son score aux régionales, le Front national tient sa dernière fête des Bleu-Blanc-Rouge sous la présidence de son leader historique Jean-Marie Le Pen. En janvier prochain, le parti d’extrême droite se choisira un nouveau chef dans une lutte fratricide entre Marine Le Pen et Bruno Gollnisch…

franceinfo

Radio France

Publié le 01/11/2011 23:00 Mis à jour le 07/05/2014 16:22

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Le traditionnel défilé du 1er mai, c’est le temps fort de l’année pour les sympathisants du Front national qui "se comptent, défilent et écoutent le chef", résume Frédéric Dabi, de l’institut de sondage Ifop.

Le chef.
Après 38 années passées à la tête de ce parti qu’il a fondé, en 1972, Jean-Marie Le Pen s’est résolu à tirer sa révérence après cette ultime Fête de Jeanne d’Arc. A 81 ans, Le Pen passera la main lors du prochain congrès, les 15 et 16 janvier prochain.
Il laisse un parti exsangue sur le plan financier, mais revigoré sur le plan électoral par ses derniers résultats aux régionales : le FN s’est en effet nettement redressé par rapport à l’hécatombe des européennes de 2009 (14,7% des voix aux régionales, contre 6,3% aux européennes).

Dépositaire de la "marque" Le Pen

A l’aune de ce tournant historique, deux candidats se sont déjà clairement déclarés à la succession de Jean-Marie Le Pen. Sa fille Marine, 41 ans, et Bruno Gollnisch, 60 ans, tous deux vice-présidents exécutifs du Front national, et députés européens.
_ L’un et l’autre peuvent s’appuyer sur leurs résultats personnels aux régionales, avec un bonus supplémentaire pour Marine Le Pen, qui a recueilli 22,2% des voix au second tour dans le Nord-Pas-de-Calais, contre 15,2% pour Bruno Gollnisch en Rhône-Alpes. Les deux seront évidemment présents ce samedi lorsque Jean-Marie Le Pen prendra la parole, sur la place des Pyramides à Paris, au pied de la statue de Jeanne d’Arc.

Le président du FN a dit à plusieurs reprises qu’il se prononcerait "en temps utile" sur sa succession, se contentant de quelques sous-entendus, subtilement distillés ici ou là.
_ Certes, Marine Le Pen semble favorite. Notamment grâce à sa présence médiatique, mais aussi parce qu’elle est dépositaire du nom, de la "marque" Le Pen. Pour autant, les jeux ne sont pas faits. Car ce n’est pas à l’applaudimètre des électeurs que se fait la désignation du président du FN : ce sont les membres du parti à jour de leur cotisation qui votent à bulletin secret. Et a priori, il y a un plus grand nombre de partisans de Bruno Gollnisch parmi les militants et les cadres, qu’il n’y en a en dehors du parti.

Gilles Halais, avec agences