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FMI: Christine Lagarde en quête de consensus à travers le monde

Elle a été la première femme à la tête de Bercy, elle pourrait devenir la première à diriger le FMI. Mais pour y arriver, Christine Lagarde doit maintenant doit faire face à la frilosité des Etats-Unis et une fronde des pays émergents contre la mainmise européenne sur le FMI.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © Reuters/ /Sébastien Pirlet)

Christine Lagarde a bien pris soin de le marteler lors de sa déclaration de candidature au poste de directeur général du FMI : "Je ne suis ni la candidate de l'Eurogroupe, ni la candidate européenne, ni même la candidate française". Et si l’actuelle ministre française de l’Economie est si soucieuse de rassembler "le plus large consensus", c’est que la manche est loin d’être gagnée pour elle dans sa quête de soutiens à travers le monde quinze jours avant la fin du dépôt des candidatures.

Entre enthousiasme et prudence dans les pays du G8

Quelques heures après son annonce de candidature, le concert de louanges est surtout venu de l’ancien continent : le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, l'a immédiatement adoubée, tout comme Berlin, Bruxelles, Rome ou encore Londres.
_ De leurs côté, les Etats-Unis soufflent le chaud et le froid en expliquant qu’il n’y a pas urgence à trancher entre Christine Lagarde et son opposant mexicain Agustin Cartens.

"Pour l'heure, deux personnes très fiables ont dit qu'elles aimeraient diriger cette institution et elles pourraient être rejointes par d'autres", ajoute le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner. Même urgence à ne pas se prononcer pour le Canada. De son côté, la Russie balance entre la Française et le Kazakh Grigori Martchenko.
_ Sur toutes ces interrogations, Christine Lagarde devrait être fixée dans les prochaines heures avec une réunion prévue à Deauville, en marge du G8. Sa candidature pourrait y être entérinée.

Convaincre les pays émergents

Mais le plus gros morceau pour Christine Lagarde, ce sont les pays émergents. Cela fait 65 ans, depuis sa création, que le FMI a toujours été dirigé par un Européen. Il faut "abandonner cette règle obsolète et non écrite ", a revendiqué mardi le groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).
"Nous sommes prêts à soutenir une candidature forte venant des économies émergentes ", continue le communiqué. De son côté, la Chine, elle, reste muette. Reste maintenant à savoir si ces pays réussiront à trouver un candidat unique d’ici le 10 juin prochain. Plusieurs personnalités du monde entier se sont montrées intéressées par le poste.
On devrait connaître le nom du successeur de DSK le 30 juin, au bout d’un long processus.

Antoine Krempf, avec AFP

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