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Florange : Hollande annonce la création d'un centre de recherche

Cinq mois après la fermeture définitive des hauts fourneaux de Florange, le président de la République s'est rendu sur place ce jeudi. Il a été accueilli par quelques sifflets. Il a annoncé la création d'un centre de recherche public sur la sidérurgie et a promis qu'il se rendrait "chaque année" à Florange pour s'assurer que ses engagements sont tenus.
Article rédigé par franceinfo
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  (Maxppp)

"Je reviendrai ici ", avait promis le candidat Hollande devant les hauts fourneaux de Florange en 2012. Ce
jeudi, un an et demi plus tard, François Hollande est revenu en tant que président
de la République. Depuis les hauts fourneaux ont définitivement été éteints. "Je suis venu justifier les choix que j'ai fait " a déclaré le François Hollande, à savoir, "qu'aucun salarié n'ait à quitter le bassin d'emploi lorrain " et que les "180 millions d'euros d'investissements " que le groupe ArcelorMittal "a fini par consentir ".

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Après deux heures d'entretien avec les syndicats, François Hollande a annoncé la création d'un centre public de recherche et de développement, doté de 20 à 50 millions d'euros dès 2014. Cette plateforme sera public pour "garantir l'indépendance de la sidérurgie française " et sera "soucieuse de maintenir le savoir-faire et l'expérience " de Florange.

"Ce centre n'est pas un centre de recherche de plus" (François Hollande)

"Ce n'est pas un centre de recherche de plus ", assure le président, "c'est un centre qui a vocation à avoir des conséquences industrielles ". Un comité de pilotage va être mis en place, il permettra "d'associer les industriels du bassin de Lorraine mais également de toute la France et du monde entier ".

"Je me rendrai chaque année à Florange pour m'assurer que les promesses seront tenues" (François Hollande)

Quelques sifflets et huées ont accueilli le président de la République, mais pas d'incident. Syndicalistes et militants de gauche arboraient des banderoles et pancartes sur lesquelles on peut lire : "Hollande comme Sarkozy président des patrons ", "La Lorraine a un coeur d'acier.. Ensemble pour le maintien de nos industries ".

Alors que les salariés avoué qu'ils se sentaient "trahi", le président a également assurer qu'il reviendrait à Florange tous les ans.

A son arrivée, François Hollande a salué les élus et quelques salariés devant l'entrée du siège d'ArcelorMittal et est tout de suite rentré dans le bâtiment. Il a rencontré les dirigeants du site pendant une vingtaine de minutes. 

La rencontre entre le président de la République et les syndicats devait être courte, mais elle a finalement duré deux heures. Il s'est entretenu avec les syndicats dans un climat "apaisé " selon un participant.

"On ne s'est pas foutu sur la gueule, on n'est pas des sauvages ", a raconté Edouard Martin, le délégué CFDT du site, après la rencontre. "La trahison reste, c'est pas pour autant qu'on a oublié le passé ", a-t-il confié au président.

Il a salué l'annonce mais dit attendre les actes. Ce centre de recherche "va dans le bon sens ", a-t-il estimé, "mais maintenant il faut regarder vers l'avenir ".

Habileté politique ?

François Hollande n'a pas
convié Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif n'a même pas
été prévenu de ce déplacement, alors qu'il a été longuement préparé par l'Elysée.
Un conseiller du président s'est rendu sur place pour que tout soit cadrer au
milimètre. Arnaud Montebourg avait été désavoué en décembre dernier. Les deux pistes qu'il avait évoqué
(nationalisation temporaire et éventuel repreneur) ont été abandonnées par le
gouvernement
.

Le président de la République
vient également au lendemain d'une annonce positif : la baisse de chômage en août. Un chiffre qui suggère que le président tiendra
son engagement : inverser la courbe du chômage.

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