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Florange : Bernard Serin, le mystĂ©rieux repreneur, va ĂȘtre reçu Ă  l'ElysĂ©e

Alors qu'Arnaud Montenourg affirmait avoir trouvé un repreneur, "un aciériste, un industriel", Matignon a justifié l'accord avec Mittal en expliquant qu'il n'était pas "crédible". Il s'agit pourtant d'un industriel qui joue dans la cour des grands : Bernard Serin est à la fois président de CMI, un groupe notamment spécialisé dans la sidérurgie, et du FC Metz.
Article rédigé par Marion LHour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

"*C'est un patriote qui s'est engagé avec ses fonds personnels, son

expérience, le sérieux qui est attaché à tout cela et le gouvernement lui doit le respect et lui rend un hommag e". C'est ainsi qu'Arnaud Montebourg avait
qualifié le repreneur potentiel du site de Florange. Et il avait parlé d'un "
aciériste,
un industriel"* , susceptible d'investir prĂšs de 400 millions d'euros dans
la rénovation des installations du site lorrain.

Bernard Serin a redressé une filiale d'Arcelor

Le
nom a Ă©tĂ© citĂ© dĂ©s la semaine derniĂšre par le RĂ©publicain lorrain – et confirmĂ© par France Inter - c'est
celui de Bernard Serin, plus connu sans doute  comme le président du FC Metz. Mais il est aussi industriel
et sidérurgiste, tout le portrait-robot fait par le ministre du redressement
productif. Si son club Ă©volue en 3e division, Bernard Serin joue dans la cour
des grands.  Il dirige Cockerill
maintenance et ingénierie qui est une réussite industrielle. Il a redressé cette ex-filiale
d'Arcelor installée en Belgique et emploie 3300
personnes dans le monde.

C'est un
professionnel affirment Ă©lus locaux et syndicats. MĂȘme si ces derniers l'ont
séquestré quand il dirigeait Sacilor, future composante d'Arcelor. Il y a fait
ses débuts. Un jeune ingénieur ambitieux et pragmatique se souvient un collÚgue. Crédible
donc, mais avec des interrogations sur les 400 millions d'investissement
promis. Son entreprise a fait l'an dernier 20 millions de bénéfices. C'est donc
un tour de table qui aurait permis de récolter l'argent. Des financiers
français et Ă©trangers, peut-ĂȘtre le russe Severstal, sans doute l'Etat. Interrogation
aussi sur le périmÚtre. CMI voulait reprendre tout le site. Mittal a dit non. Qu'est-ce
qui a tranché pour un accord et contre Bernard Serin?

Peut ĂȘtre
pourrait-il en dire plus. Mais pour l'instant il ne répond pas à nos appels.

 

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