Fin des 35h, fin de la pub sur France Télévision, les principales annonces de Sarkozy
Il n'y pensait pas qu'en se rasant. Pour la première fois, Nicolas Sarkozy a clairement avoué son intention de ranger les 35 heures au rayon des souvenirs législatifs.
Une annonce lapidaire, qui n'a pas été faite dans son allocution, mais au détour d'une question. Neuf mots pour enterrer une réforme complexe, qui a mis plusieurs années à aboutir.
A l'occasion d'une autre question, sur la crise des subprimes aux Etats-Unis, il a enfoncé le clou.
A gauche, c'est la consternation.
Les députés de gauche sont montés au créneau à l'Assemblée Nationale. C'est le ministre du travail, Xavier Bertrand, qui a répondu.
Mais au delà de l'émotion soulevée à gauche et dans les syndicats par la petite phrase du chef de l'Etat, la fin des 35 heure n'est pas une surprise. Dans la lettre de François Fillon envoyée aux partenaires sociaux fin décembre, le Premier ministre a donné jusqu'au mois de mars pour que chaque entreprise puisse renégocier son temps de travail. Il ne manquait plus qu'à mettre des mots sur les intentions. C'est maintenant chose faite.
Fin de la publicité à la télévision publique.
C'est la révolution culturelle version Sarkozy. Il la promet au service public de la la télévision pour 2008 : “Je veux qu'on réfléchisse à une suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques.”
Pour financer les chaînes publiques coupées de cette manne, le chef de l'Etat propose une taxe sur les recettes publicitaires accrues des chaînes privées et une “taxe infinitésimale sur les chiffres d'affaire des nouveaux moyens de communication, comme l'accès à l'Internet ou la téléphonie mobile”. Une annonce plutôt bien accueillie par les chaînes privées.
Et selon la banque Crédit Suisse, TF1 pourrait voir son résultat opérationnel progresser de 450 millions d'euros grâce à une telle mesure.
Grégoire Lecalot
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