Fin de campagne pour le candidat Hollande
Pour son dernier déplacement avant la fin de la campagne officielle, vendredi 4 mai à minuit, François Hollande a, une nouvelle fois, marché sur les pas de François Mitterrand en se rendant en Moselle avant une dernière réunion publique à Périgueux.
De notre envoyé spécial en Moselle- Le sprint final. Après de longs mois d'une campagne marathon débutée à Tulle, François Hollande a achevé sa dernière journée de campagne officielle, vendredi 4 mai, par un dernier sprint. Toujours sur les pas de François Mitterrand.
Comme M. Mitterrand en 1981, le député de Corrèze a utilisé les vingt-quatre dernières heures de campagne pour déambuler d'est en ouest de la France. Pour mobiliser ses troupes contre un excès de confiance et pour attirer les indécis et les électeurs du Front national.
"Le candidat que je suis encore pendant deux jours"
Car telle était bien la mission de son passage en Moselle, ce vendredi. Et ce n'est pas anodin si sa première visite était consacrée à la ville de Hombourg-Haut, cité où la candidate du Front national, Marine le Pen, est arrivée en tête au premier tour. Assez largement.
Alors, pour le symbole, François Hollande s'y est rendu. Dans l'une de ses cités, l'un de ses quartiers populaires nommé La Chapelle. "Je suis ici pour un dialogue entre le candidat que je suis encore pendant deux jours, et vous, populations pas assez visitées des responsables politiques nationaux", a-t-il clamé d'emblée lors d'une prise de parole imprévue après avoir déambulé entre la cohue et les cris d'encouragements des enfants du quartier.
Vote Front national
Sur un ton incisif et sous un joli soleil printanier, le candidat socialiste a une dernière fois proclamé son désir de faire de la jeunesse le centre de sa politique. "Vous êtes l'avenir de la république", a-t-il lancé à la foule enthousiaste, accompagné d'un cortège restreint où ne figuraient qu'Aurélie Filippetti, députée régionale de l'étape, et Faouzi Lamdaoui, son homme de confiance.
Inévitablement, à Hombourg-Haut, il ne pouvait passer sous silence le vote frontiste, important. "Ici, il y a eu des votes pour le Front national, rappelle-t-il, solennel, sous les hués de l'assistance à l'évocation de ce choix de premier tour. Je veux une France réconciliée, je ne veux pas d'une France qui se divise. Et le plus beau mot que l'on peut accoler à citoyen, est le mot français."
"Convaincre, voter, faire espérer"
Dans la lignée de ses derniers discours, M. Hollande a insisté sur l'importance d'éviter l'arrogance et la démobilisation au prétexte que les sondages le donnent plus que jamais gagnant. Alors, à Hombourg comme dans l'hystérie et la ferveur de sa déambulation à Forbach ensuite, il exhorte "à convaincre, à voter, à faire espérer". Un discours rodé, répété inlassablement.
Et puisqu'il sera à Tulle, chez lui, pour voter et accueillir les résultats du scrutin dimanche, François Hollande a achevé sa campagne en Dordogne. Ainsi, c'est à Périgueux, ville ravie à la droite en 2008 et non loin de son assise locale, que le prétendant à l'Elysée tenait sa dernière réunion publique. Place Robert Badinter, du nom du ministre de la justice de François Mitterrand. Tout un symbole. Comme une superstition.
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