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Fillon, Premier ministre du quinquennat, remet la démission du gouvernement

Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min

François Fillon, qui restera l'unique Premier ministre du quinquennat de Nicolas Sarkozy, remet jeudi la démission de son gouvernement au président sortant, au lendemain du dernier Conseil et à cinq jours de la passation de pouvoirs à l'Elysée avec François Hollande.

M. Fillon doit remettre cette démission "en matinée", a indiqué l'Elysée. Matignon n'a pas fourni d'indication. Puis, jusqu'à mardi, "le gouvernement expédiera les affaires courantes", a signalé mercredi la porte-parole Valérie Pécresse à l'issue du dernier conseil des ministres.

Cette ultime réunion a, de l'aveu général, été empreinte d'une grande émotion. Selon plusieurs ministres, Nicolas Sarkozy a été "applaudi debout" par les 32 ministres et secrétaires d'Etat.

Comme il s'est appliqué à le faire tout au long de la campagne, François Fillon a, lui, défendu le bilan du quinquennat.

"J'ai rappelé que l'engagement principal de Nicolas Sarkozy en 2007 avait été tenu", celui "de remettre la France en mouvement", a-t-il dit. "Nous l'avons fait avec un nombre de réformes qu'aucun autre (gouvernement) n'a engagées", a-t-il ajouté.

Nommé Premier ministre par Nicolas Sarkozy le 17 mai 2007, M. Fillon pourra se prévaloir d'une longévité quasi inédite à ce poste dans l'histoire de la Ve République: seul Georges Pompidou a fait mieux.

Mais, durant une large partie du quinquennat, il aura eu à lutter pied à pied contre l'omniprésidence, construisant sa popularité sur un style tout en sobriété, en opposition totale avec celui de Nicolas Sarkozy.

Agé de 58 ans, ayant quitté la Sarthe pour se présenter aux législatives à Paris, il est aujourd'hui le principal rival du patron de l'UMP, Jean-François Copé, dans l'optique de 2017.

Mercredi, en conseil des ministres, celui qui fut qualifié en 2007 de simple "collaborateur" a eu le droit à un hommage appuyé de Nicolas Sarkozy.

"Il n'y a pas eu de couple qui se soit aussi bien entendu dans la Ve République", a affirmé le président sortant, selon plusieurs témoignages.

"On était différents. Heureusement qu'on était différents, les deux mêmes ça aurait été insupportable", a-t-il ajouté.

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