Fillon : "les manifestants se trompent"
François Fillon pense que les manifestants anti-réforme des retraites “se trompent”. Et pour le prouver, il revient sur sa propre carrière. Il rappelle qu'en 2003, il a été l'artisan de la convergence secteur public-secteur privé. “Il y a eu des manifestions pendant des semaines, des grèves. Aujourd'hui, est-ce que vous voyez, en dehors de l'extrême gauche, quelqu'un qui réclame le retour à une différenciation entre le secteur public et le secteur privé” ? “La plupart de ceux qui ont manifesté à cette époque se sont trompés, comme ils sont en train de se tromper aujourd'hui”.
Sans surprise, il répète donc encore une fois que le gouvernement ne bougera pas. Du moins pas sur les poutres maîtresses de sa réforme des retraites, à savoir les bornes d'âge : départ à 62 ans et retraite à taux plein à 67 ans au lieu de 65 aujourd'hui. Le Premier ministre a dénoncé la “désinformation” sur le sujet, assurant que très peu, voir aucun salarié ne partirait à 67 ans.
_ Mais après avoir montré le visage du père-inflexible-qui-ne-veut-que-le-bien-de-ses-enfants-après-tout, François Fillon s'assouplit et rappelle que des aménagements sont encore possibles.
Il évoque notamment des possibilités d'assouplir le texte pour les femmes nées avant les années 60, “avec des carrières souvent courtes” et “des différences de rémunérations importantes avec les
hommes”. Pour elles, le gouvernement travaille “à des dispositifs qui permettraient de venir en aide à celles qui sont les plus touchées par ces inégalités de carrière, comme les mères de familles nombreuses”, explique François Fillon.
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