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Fillon clôt le "Campus" de l’UMP

Dans son discours de clôture, le premier ministre est revenu sur les sujets qui fâchent et qui pourraient troubler l’unité affichée par le parti : le financement du RSA et les rumeurs de remaniement de l’équipe dirigeante.
Article rédigé par franceinfo
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Offensive contre le PS
_ Et quoi de mieux pour souder une équipe que de s’en prendre à un ennemi commun. François Fillon a attaqué dimanche, dans son discours de clôture du "Campus" UMP de Royan, un Parti socialiste qu'il juge "sans idée" et "divisé". "Le contraste est saisissant" entre l'université d'été de l'UMP et celle du
PS, il y a une semaine à La Rochelle, a-t-il jugé.

"A La Rochelle, le parti socialiste s'est montré tel qu'il est: sans idée,
sans proposition, sans inspiration, déconnecté des préoccupations des Français", a-t-il dit. "Nous sommes en initiative, ils sont dans l'inaction. Nous sommes unis, ils
sont divisés. Nous sommes en quête de modernité, ils sont enferrés dans le passé", a énuméré le chef du gouvernement. "Il n'existe au Parti socialiste qu'un seul sujet d'unité: la critique
systématique du président de la République" Nicolas Sarkozy, a encore affirmé François Fillon, en exhortant les militants de l'UMP à "se tenir droit" au côté du chef de l'Etat "chaque fois qu'il est attaqué".

Faire taire les critiques sur le RSA
_ Le Premier ministre a profité de ce discours pour tenter de faire taire les critiques de certains députés de la majorité sur le financement du RSA.

Le chef du gouvernement a affirmé dimanche que la taxe sur les revenus du patrimoine retenue pour financer le RSA ne constituait pas une "entorse" à la baisse des impôts. "Avec la déduction des intérêts d'emprunt, l'allègement des droits de mutation et de succession, le bouclier fiscal, nous avons fait beaucoup (fiscalement) pour les ménages, et notamment pour les classes moyennes", a-t-il plaidé. "La contribution destinée" au financement du RSA "ne peut donc être en aucun
cas considérée comme une entorse à notre politique de maîtrise globale des prélèvements obligatoires", a-t-il jugé.
_ Le chef du gouvernement a une nouvelle fois justifié le choix d'une taxe
supplémentaire, tout en admettant qu'il pouvait "faire débat dans un pays où les
prélèvements obligatoires sont trop élevés". "Le RSA, c'est le symbole de la politique de réforme que nous proposons", a
lancé François Fillon, accusant l'actuel revenu minimum d'insertion (RMI) d'être
devenu "non plus le filet de sécurité qu'il devait être, mais un statut
permanent".

Confiance en l'actuelle direction de l'UMP
_ François Fillon a également témoigné dans ce discours de "toute (sa) confiance" à la direction actuelle de l'UMP, objet de rumeurs de remaniement. "Je veux dire toute ma confiance à Patrick Devedjian (secrétaire général), à Jean-Pierre Raffarin (vice-président) et à toute l'équipe de l'UMP pour faire vivre cette démocratie interne qui est si nécessaire", a déclaré le chef du gouvernement lors de son discours de clôture de l'université d'été du parti majoritaire à Royan (Charente-Maritime). Plus tôt, Jean-Pierre Raffarin avait lui aussi écarté l'hypothèse
d'un remaniement rapide à la tête de l'UMP.

Indigné par le reportage de Paris Match

_ En marge de ces préoccupations politiques, François Fillon est revenu sur la polémique suscitée cette semaine par la publication par l’hebdomadaire Paris Match d’un reportage sur les talibans qui ont revendiqué l'embuscade du 18 août ayant
fait dix morts dans les rangs français en Afghanistan.

"Comment ne pas être indigné par ceux qui ne respectent pas
la douleur des familles ?", a déclaré le Premier.
"Le devoir d'informer est éminemment respectable mais il ne
perdrait rien à être respectueux des morts et aussi des
vivants", a-t-il ajouté. "Et il ne perdrait rien à faire la part
des choses entre l'information et la manipulation."
Par ailleurs, pour mettre fin aux rumeurs qui "déstabilisent
les familles", l'armée française a révélé vendredi que l'un des
soldats tués était mort d'une blessure à l'arme blanche. Des
informations faisaient état de quatre militaires égorgés.

Edwige Coupez avec agences

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