François Hollande va bien. C’est en tout cas ce qu’il aexpliqué lors de la conférence de presse de présentation de ses 60 mesures pourredresser la France. Il va bien et sur ce sujet comme sur celui de sonpatrimoine, il sera d’une transparence totale et se conformera à la loi en cas d'élection. Lecandidat socialiste, qui a consacré une grande partie de son intervention à lacrise et aux remèdes qu’il compte utiliser pour en sortir notre pays, aégalement évoqué d’autres sujets de son projet présidentiel et notamment ceuxqui ont le don d’énerver l’adversaire.L’indépendance de la justice sera garantieC’est ainsi que FrançoisHollande, sans jamais citer le chef de l’Etat, a dit haut et fort qu’il sera le"garant de l’indépendance de la justice " et de tous les magistrats. Il promet de revoirles règles de nomination et de déroulement de carrière, tout comme il promet deréformer le Conseil supérieur de la magistrature. La déclaration entrainant laréaction immédiate de Nicolas Sarkozy qui a expliqué en déplacement à Dijon que"l’indépendance de la justice avait progressé durant son quinquennat ".Autre point plus inattendu du programme de FrançoisHollande, cette volonté de sévérité contre les élus convaincus de corruption.Le candidat socialiste a expliqué que tout élu qui sera condamné pour des faitsde la sorte et qui sera touché par une peine d’inéligibilité ne pourra pas se présenter à un mandat publicavant dix ans. Il s’agit d’aboutir à une "république exemplaire" a précisé le socialiste.Pas de mesures qui ne seraient pas financéesFrançois Hollande a annoncé également qu’en cas d’électionil mettra en place un service public de la petite enfance. Ce nouveau servicese fera avec les collectivités locales qui ont en charge ce domaine. Lecandidat n’a pas voulu en revanche s’avancer sur le nombre de places quipourraient être créées parce qu’il ne souhaite pas "afficher un objectif chiffré,si il n’est pas capable de le tenir".Enfin, dans le domaine culturel, François Hollande a annoncéqu’il reviendra sur la hausse de la TVA à 7% pour les livres et les spectacles enramenant ce taux à celui de 5,5%. L’augmentation de TVA prévue par le gouvernement actuel pour cegenre de biens doit entrer en vigueur le 1ier avril prochain. Orpour le candidat socialiste, il s’agit d’une "mauvaise décision".