Face à la fronde des députés UMP, plus de "radars pédagogiques"
Les radars pédagogiques indiqueront la vitesse des automobilistes, mais ne les sanctionneront pas. Ils seront "placés notamment dans les zones dangereuses, y compris sur des itinéraires dans lesquels des radars existent". Ils permettront à l'automobiliste de "lever le pied", a précisé Claude Guéant.
Spécialiste de la sécurité routière depuis 40 ans, le professeur Claude Got a qualifié cette annonce de "communication pour tenter de calmer sa majorité". Il a également affirmé qu'il existe déjà des "milliers" de radars pédagogiques, ce que la présidente de la Ligue contre la Violence routière,
Chantal Perrichon, a confirmé.
Pour Claude Got, "la seule mesure efficace pour faire baisser la
vitesse, c'est l'interdiction par une loi de l'utilisation des avertisseurs de
radars". Cette mesure a été annoncée par le gouvernement il y a dix jours, en même temps que la suppression des panneaux indiquant la présence des radars automatiques fixes au bord des routes.
Les députés UMP doivent rencontrer Nicolas Sarkozy et Claude Guéant
C'est cette deuxième mesure qui a suscité la fronde d'une cinquantaine de députés UMP, membres du collectif de "La Droite populaire", qui ne décolèrent pas et menacent toujours le gouvernement de représailles. Ils seront reçus à l'Elysée par Nicolas Sarkozy mardi à 17h, puis par le ministre de l'Intérieur place Beauvau à 20h.
"Nous partageons l’objectif du Président et du gouvernement sur la nécessaire diminution des accidents de la circulation mais pas par ce moyen", explique Jean-Paul Garraud, député de la Gironde et cofondateur du collectif de la droite populaire, dans un communiqué.
Cette semaine, les premiers panneaux ont été démontés et un arrêté a été publié au Journal officiel. Un millier de radars supplémentaires doivent être installés d'ici 2012.
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