Fabius en premier ministrable
Soutien de Martine Aubry, Laurent Fabius a présenté samedi, à l'université PS de La Rochelle, "les premières mesures" des socialistes s'ils l'emportaient en 2012, détaillant comme un Premier ministrable le tempo des premières réformes
L'ancien Premier ministre de François Mitterrand a détaillé ce que pourrait être "la traduction gouvernementale et législative" du projet du PS en 2012, soulignant qu'une aggravation de la crise aurait "des conséquences sur ce que nous allons proposer".
Du 6 mai au 17 juin 2012, avant même les législatives, "toute une série d'initiatives devront être prises": "immédiatement préparer la loi de finances rectificative, puis la loi de finances". Autre urgence : "suspendre la suppression du remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite", pour la sécurité et l'Education nationale.
La composition du gouvernement devra également respecter "les principes" de "parité" et de "diversité". "L'environnement devra avoir une place éminente", "le ministère de la Fonction publique ne devra plus être rattaché au Budget, les droits des femmes devraient de nouveau être reconnus", a-t-il également dit.
Fabius a réaffirmé la volonté d'abroger certaines lois comme le conseiller territorial ou celles "particulièrement scélérates en matière de sécurité et de justice". Mais "pas question de jouer au ping pong législatif", a-t-il souligné. "Beaucoup de choses" faites par M. Sarkozy "sont mauvaises mais nous n'allons pas passer notre temps à (les) défaire".
"Nous devons montrer que nous n'avons pas l'ambition de faire en un mois ou même en un an ce qui est prévu sur 5 ans". "Il faut agir en continuité" ce que "nous avons toujours eu beaucoup de mal à faire", a-t-il averti.
Face à l'ampleur de la dette, "les contraintes seront très importantes", "la situation sera plus difficile" que celles "affrontées dans le passé mais la contrepartie - j'en suis convaincu - nous serons mieux préparés", a assuré M. Fabius.
Autre nécessité: "ne pas tomber" dans "le piège" de Nicolas Sarkozy, qui "voudrait installer l'idée que, comme il y a la crise, il ne faudrait pas qu'il y ait de changement politique". "Ca c'est une escroquerie intellectuelle" car "c'est précisément parce qu'il y a la crise et pour sortir de la crise qu'il faut du changement".
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