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Européennes : Candidat PS, Edouard Martin répond aux critiques

Qualifié parfois de traître, l'ex-syndicaliste de Florange - il a rendu son mandat CFDT - se défend d'avoir été récupéré par le système. Dans un entretien au journal Le Monde mercredi, il explique qu'il n'a pas l'intention d'adhérer au PS, qu'il a obtenu suffisamment de garanties pour se lancer - et notamment de garder sa liberté de parole et d'action.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
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" Je ne suis pas dupe" , explique mercredi Edouard Martin dans un entretien au journal Le Monde . Pas dupe de servir de caution à un parti, le PS, plus vraiment proche du monde ouvrier... C'est d'ailleurs ce que ses anciens camarades lui reprochent le plus... Quelques noms d'oiseaux ont fleuri à son encontre. Lui assure n'avoir pas changé.

"Qui ai-je trahi ? Je n'ai aucune leçon à recevoir. Plus de 600 salariés de Florange ont déjà été reclassés. Il n'en reste plus que 13 sans travail. Je me battrai jusqu'au dernier" , rappelle-t-il. Avant d'expliquer qu'il n'est pas "juste un nom sur une liste pour faire joli. Je conduis la liste, ce n'est pas rien."

Pas de carte au PS

Sur son engagement politique, il l'assure, il ne compte pas prendre sa carte au PS. Harlem Désir "m'a répondu que ce n'était pas un problème, que sa seule exigence était que, une fois élu, je rejoigne le groupe socialiste au Parlement européen. J'ai dit OK. J'ai obtenu la garantie d'avoir une entière liberté d'expression et d'action."

Le même Harlem Désir était qualifié de "plat à en mourir d'ennui" , dans le livre d'Edouard Martin Ne lâchons rien , paru en avril dernier, rappelle Le Monde . Et Jean-Marc Ayrault de "traître" . "Je ne renie rien de ce que j'ai dit ou fait/ Après, je ne vais pas passer ma vie à ruminer et à dire que ces gens-là sont des salauds. Je regarde vers l'avenir" .

Fidèle à lui-même, Edouard Martin explique qu'une fois élu il veut mener deux combats : "L'un sur la politique industrielle ; l'autre est celui des droits sociaux des travailleurs" .

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