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Etat d'urgence, Macron, Gattaz... Les cinq déclarations de Manuel Valls à retenir

Le Premier ministre a fait plusieurs annonces, mercredi, au micro de France Info. Il a aussi répondu à quelques questions d'actualité.

Article rédigé par franceinfo
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Manuel Valls visite un centre de la Caisse d'allocations familiales à Mantes-La-Jolie (Yvelines), le 14 avril 2016. (MARTIN BUREAU / AFP)

Manuel Valls était l'invité de France Info, mercredi 20 avril. Le Premier ministre a abordé plusieurs sujets, dont la création d'un revenu minimum unique et la prolongation de l'état d'urgence pendant l'Euro de football et jusqu'à la fin du Tour de France. Francetv info revient sur les cinq déclarations du Premier ministre qu'il faut retenir de cette interview.

Il annonce une prolongation de l'état d'urgence

Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement entendait prolonger l'état d'urgence "pour deux mois à partir de fin mai". "Face à un événement aussi considérable que l'Euro 2016, nous devons assurer pleinement la sécurité, a déclaré Manuel Valls. L'état d'urgence ne peut pas être un état permanent mais, à l'occasion de l'Euro 2016 et du Tour de France, nous avons considéré qu'il fallait le prolonger."

Il répond au président du Medef

Manuel Valls a répondu à Pierre Gattaz, qui a réclamé mardi une modification drastique de la loi Travail sous peine de quitter les négociations sur l'assurance-chômage. "Je regrette ces méthodes qui consistent à poser des utlimatums, a déploré le Premier ministre. Prendre en otage la négociation sur l'assurance-chômage, c'est ne pas être à la hauteur de la responsabilité en tant que partenaire social." "Il faut par ailleurs respecter le Parlement, qui s'est saisi de cette loi, l'enrichit, l'amende et est à l'écoute de l'ensemble de partenaires sociaux, a insisté Manuel Valls. Ce texte est équilibré et dynamique."

Il contredit Emmanuel Macron

Le Premier ministre a aussi recadré son ministre de l'Economie. Emmanuel Macron a suggéré de supprimer l'impôt sur la fortune, comme le rapporte Le Figaro. Mais la proposition n'est pas à l'ordre du jour, selon Manuel Valls. "Au moment où nous renforçons la prime d'activté, où nous augmentons le RSA, où nous nous attaquons à ce fléau que représente la pauvreté, où nous ouvrons ce débat sur le revenu universel, supprimer l'impot sur la fortune serait une faute", a jugé le Premier ministre. Et le chef du gouvernement d'en profiter pour recadrer son ministre de l'Economie : "Je demande à chaque ministre de s'atteler pleinement à sa fonction. Il y a encore beaucoup à faire pour rendre l'économie française plus compétitive. Que chaucn soit concentré sur sa tâche dans la cohérence et dans la loyauté."

Il veut créer un revenu minimum universel en 2018

Manuel Valls souhaite un "grand débat" sur la création d'un revenu minimum universel, proposée par le rapport Sirurgue remis au gouvernement en début de semaine. Le Premier ministre a toutefois précisé que ce chantier ne serait pas lancé d'ici la fin du quinquennat, évoquant une "application en 2018". Pourquoi si tard ? "Nous avons déjà beaucoup fait, répond le Premier ministre. En 2013, un plan puriannuel contre la pauvreté a été adopté. Nous allons augmenter le RSA de 10% en cinq ans. (...) Nous avons créé la prime d'activité. Il y a des réformes en profondeur qui peuvent changer la vie des citoyens."

Il appelle la gauche à se mobiliser

Manuel Valls a enfin profité de son passage sur France Info pour adresser un message à la gauche, à un an de l'élection présidentielle. "J'en appelle à une mobilisation de la gauche, qu'elle soit fière de ce qui a été engagé pendant ce quinquennat", a lancé le Premier ministre, soulignant qu'il "reste encore beaucoup à faire". Manuel Valls a encouragé la gauche à "relever la tête" et à "répondre avec force à ceux qui nous accusent de trahir nos engagements ou nos idéaux". "C'est un appel à toute la gauche pour qu'elle s'engage pleinement dans le soutien à l'action qui est la nôtre", a conclu le chef du gouvernement.

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