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Vidéo L'une des femmes qui accusent Eric Zemmour d'agression sexuelle témoigne dans "Complément d'enquête"

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L'une des femmes qui accusent Eric Zemmour d'agression sexuelle témoigne dans "Complément d'enquête"
Article rédigé par France 2
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Sa vision du rôle des femmes dans la société cache-t-elle des comportements plus graves que des propos parfois sexistes ? Depuis quelques mois et les révélations de nos confrères de Mediapart, Eric Zemmour est accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. L'une d'elles témoigne pour la première fois à la télévision dans "Complément d'enquête". Extrait d'un document à voir le 4 novembre 2021.

Il n'est pas encore candidat, mais déjà placé au second tour par certains sondages... Le 4 novembre 2021, "Complément d’enquête" se penche sur un phénomène qui est en train de faire dérailler la pré-campagne présidentielle. En vingt ans d'outrances à la télévision, le polémiste Eric Zemmour a déjà été condamné par la justice, notamment pour "provocation à la discrimination raciale". Depuis quelques mois, il est aussi accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Elles sont sept, et toutes l'auraient croisé au cours de sa carrière. Leurs témoignages ont été révélés par Mediapart. 

Dans "Complément d'enquête" le 4 novembre 2021, l'une d'elles témoigne pour la première fois à la télévision – à visage caché, par crainte de représailles sur les réseaux sociaux. Les faits remonteraient à 2005. Tout juste diplômée de son école de journalisme, Anne rêve de travailler au Figaro. Elle contacte Eric Zemmour, qui fait partie de la rédaction du quotidien. Le journaliste l'aurait invitée à prendre un café. Elle a 26 ans, lui 46. La suite est relatée dans le journal intime de la jeune femme, qu’elle aurait écrit à l’époque.

"Dès les premières minutes, il a relevé ma mèche sur mon visage. Il m'a dit que j'avais de beaux yeux, un beau sourire. Moi, j'étais hyper troublée. Mal." La jeune femme écrit avoir essayé de le repousser, gentiment. Mais en vain. 

"Quand je me lève, il a réglé les cafés, et je lui dis 'Merci beaucoup pour le café'. En se levant, il me dit 'Ah, mais vous allez me remercier autrement', et là, il me fourre sa langue dans la bouche. C'est inattendu, dégoûtant, immonde. On sort du café, et il recommence en me disant au revoir."

Anne

à "Complément d'enquête"

Après cet épisode, la jeune femme dit avoir été recontactée "assez vite" par Eric Zemmour, "pour se voir, et plus si affinités". Cette fois, elle réussit à lui opposer un refus ferme. Elle reçoit alors un message très clair, selon elle : "Et là, en quelques mots, il me fait comprendre que c'est comme ça que ça fonctionne dans le journalisme, et que je n'arriverai pas à grand-chose si je ne me plie pas à un petit passage dans son lit", déclare-t-elle à l’équipe de "Complément d’enquête".

En 2005, explique Anne, le mouvement MeToo n'existe pas encore, et elle n'est pas consciente qu'il pourrait s'agir d'une agression sexuelle. Dans son entourage, "personne ne se rend compte de la gravité de l'acte". Ni elle, ni les six autres femmes qui ont témoigné dans la presse n'ont, depuis, porté plainte. La plupart des faits présumés seraient prescrits.

Pour l'avocat d'Eric Zemmour, Me Olivier Pardo, il n'y a tout simplement pas d'affaire : "Pas de plainte, des affirmations… comment voulez-vous répondre à cela ? Ça fait partie des attaques obligées : le sexisme, le racisme, l'extrémisme… tout cela ne tient pas, dans un moment de campagne politique." Selon ses défenseurs, Eric Zemmour serait donc victime d'attaques destinées à l'affaiblir...

Extrait de "Zemmour : Veni, Vidi, Vichy", un document de "Complément d'enquête" à voir le 4 novembre 2021.

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