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Eric Woerth veut "garder la tête haute"

Il a quitté le gouvernement Fillon il y a un peu plus de six mois en pleine tempête médiatique. Eric Woerth était l’invité des choix de France Info avec Marc Fauvelle. _ L’ancien ministre du Budget publie un livre, "Eric Woerth dans la tourmente", un entretien avec le journaliste Renaud Revel dans lequel il raconte les semaines qui ont précédé et suivi son départ du gouvernement pour cause d’affaire Bettencourt. S’il n’a "aucune amertume, aigreur d’estomac ni rancune", ce livre est pour lui l’occasion de rétablir des faits.
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Il dit avoir été "jeté aux chiens". Si Eric Woerth ne veut pas polémiquer ni distribuer des bons points aux politiques qui l’ont soutenu ou pas, en revanche il en profite pour critiquer certains socialistes qui selon lui "ont été au-delà de l’attaque politique". "Mme Aubry ou Mr Ayrault se sont montrés indignes de leurs fonctions en accusant sans preuve", précise Eric Woerth.

Le principal reproche qui lui a été fait concernait son épouse. Florence Woerth travaillait à l’époque pour Liliane Bettencourt, première fortune de France alors que son époux était ministre du Budget. Or Liliane Bettencourt avait caché des millions d’euros à l’étranger. "Florence ne s’est jamais occupée de fiscalité. Moi je luttais contre l’évasion fiscale. Dans la réalité notre distribution des rôles était naturelle, elle a juste été mal expliquée. J’ai ramené plus d’un million d’euros de recettes à la France en luttant contre l’évasion fiscale", se justifie aujourd’hui l’ancien patron du fisc.

"Il faut garder la tête haute"

Aujourd’hui il confie n’avoir aucun regrets. "Ma vie ressemble à celle d’un élu passionné par la vie politique et l’avenir de la France". Mais cette affaire lui a permis de tirer quelques leçons personnelles. "J’avais déjà comme philosophie que rien n’est jamais acquis. Et heureusement car la démocratie c’est ça, c’est une école d’humilité. Mais en même temps il faut garder la tête haute. Je n’ai rien à me reprocher je suis très serein avec le fond. J’admets qu’il y a des symboles qui ont pu choquer mais j’ai géré tout ça avec beaucoup d’intégrité et d’honnêteté. A la justice ensuite de le dire, moi j’ai confiance dans la capacité de la justice à répondre aux questions. Et puis la vie est longue et merveilleuse, moi ce qui m’intéresse c’est la vie publique", conclut Eric Woerth.

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