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Attentat près de la tour Eiffel : "Comment peut-on contraindre quelqu'un à prendre ses médicaments ?", s'interroge Eric Dupond-Moretti

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Attaque au couteau à Paris : "comment on peut contraindre quelqu'un à prendre ses médicaments ?" s'interroge Eric Dupond-Moretti
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux, était l'invité des "4 Vérités" de France 2, mercredi.

Le ministre de la Justice, relaxé le 29 novembre par la Cour de justice de la République, est revenu longuement sur l'attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés à Paris, samedi. Cette attaque est-elle le résultat d'un échec de la justice ? "Le seul responsable de cet acte terroriste odieux, c'est son auteur, n'inversons pas les choses", s'est agacé Eric Dupond-Moretti, qui a rappelé que "43 attentats ont été déjoués" ces cinq dernières années. "La difficulté ici, c'est l'injonction thérapeutique. Comment on peut, monsieur Sotto, contraindre quelqu'un à prendre ses médicaments ? C'est ce à quoi nous réfléchissons !", s'est défendu le ministre.

La menace terroriste, ce sont "des milliers de dossiers dans les tribunaux", a affirmé le garde des Sceaux. Il a rappelé les mesures prises depuis l'élection d'Emmanuel Macron : "La création du Parquet national antiterroriste, le renforcement considérable des renseignements en termes humains, en termes de moyens, le renseignement pénitentiaire qui a également été mis en place, nous avons mis en place des quartiers d'évaluation de la radicalité, des quartiers de prise en charge de la radicalité."

Des détenus "doublement suivis" à leur sortie

Il a également annoncé la sortie en 2024 de 36 condamnés pour terrorisme qui ont purgé leur peine. "Ils seront tous suivis et doublement suivis à la fois par les services de renseignement (...) et par l'autorité judiciaire", a voulu rassurer le ministre. Il a également soutenu la loi immigration de Gérald Darmanin, saluant un "texte d'équilibre" entre sévérité et ouverture à "ceux dont notre économie a besoin depuis des années, qui se sont intégrés, qui parlent notre langue".

Définitivement relaxé après que le parquet a dit ne pas se pourvoir en cassation, le ministre de la Justice affirme qu'il s'est "laissé couvrir de boue" pendant trois ans pour épargner sa profession et son ministère. Faudrait-il supprimer la Cour de Justice de la République (CJR), dont le fonctionnement est au cœur des débats ? "Il y a des décennies que la question se pose. Ceux qui veulent la supprimer, c'est ceux qui n'acceptent pas la décision qui a été rendue", restant vague sur le sujet.

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