En visite en province, Sarkozy tacle les socialistes
Venu à Chaumont inaugurer le "centre Pompidou mobile", le chef de l'État a défendu la place de la culture et en a profité pour tancer le parti socialiste, au lendemain du débat télévisé lié opposant Martine Aubry à François Hollande.
S'il n'est officiellement toujours pas candidat à l'Elysée, Nicolas Sarkozy n'a rien perdu de son mordant de 2007. Sans jamais les citer, le chef de l'Etat a critiqué quelques-unes des propositions développées mercredi soir sur France 2, par les prétendants à l'investiture socialiste.
"J'ai vu qu'on demandait une augmentation de 50% du budget de la Culture. Pourquoi pas 100%, 150%? Ca n'a pas de sens. Ce qui a du sens, ce sont les projets, les initiatives", a-t-il affirmé. Autre thème, autre pique : "l'avenir des jeunes, ce n'est pas des faux emplois mais de nouvelles activités", a-t-il soutenu.
Ces deux critiques visaient Mme Aubry, candidate que les proches de l'Elysée préfèreraient voir opposée à Nicolas Sarkozy dans la campagne de 2012. Lors du festival d'Avignon, en juillet dernier, la maire de Lille avait proposé d'augmenter le budget de la Culture de 30 à 50%. Elle défend également, comme son parti, la création de 300.000 "emplois d'avenir".
La culture : "une réponse à la crise"
Accompagné des ministres de l'Education, également maire de Chaumont, Luc Chatel et du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le chef de l'Etat était à Chaumont jeudi, pour inaugurer le "centre Pompidou mobile", premier musée itinérant à destination des personnes "les plus éloignées de la vie culturelle, l'expérience des chefs d'oeuvre de l'art moderne et contemporain", selon l'Elysée.
A l'issue de la visite, M. Sarkozy a livré un discours passionné sur la culture, qu'il voit comme "une réponse à la crise". Regrettant qu'un Français sur deux ne fréquente pas les musées, il a évoqué lors d'une table ronde, "le véritable coût, le véritable désastre" pour la société "qu'un certain nombre de familles françaises n'aient pas accès à la culture".
Evoquant le musée Beaubourg de Metz, celui du Louvre annoncé à Lens ou encore le le musée d'Orsau qu'il rêve de voir installé en Normandie, il a fait la comparaison avec les "retombées économiques colossales" de la création d'un musée comme le Guggenheim à Bilbao.
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