En terre FN, Ségolène Royal veut reconquérir l'électorat ouvrier
"Nous reviendrons aux fondamentaux de la démoratie : le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple", a lancé Ségolène Royal, dans un discours prononcé devant plusieurs centaines d'habitants de Bully-les-Mines, une ville de 14.000 habitants au coeur du bassin minier du Pas-de-Calais.
_ Dans une région "où s'enracine l'historie du socialisme", l'ex-finaliste de la présidentielle 2007 n'a oublié aucun symbole : du dépôt de gerbe à la mémoire des mineurs tombés pendant la Grande Guerre, aux échanges avec d'anciens mineurs s'exprimant en chti, dans un décor de corons.
Le but affiché : reconquérir l'électorat traditionnel, dont une partie s'est peu à peu détournée de la gauche pour aller donner ses voix au Front national.
Car, si Bully-les-Mines est restée socialiste, elle se situe à quelques encâblures d'Hénin-Beaumont, le fief de "la Le Pen", selon les mots d'un Bullygeois, évoquant avec dédain la présidente du FN.
Et Ségolène Royal ne minimise pas l'ampleur de la tâche. "On sent une vraie colère qui monte, et des gens prêts à adhérer à des valeurs simplistes", faute de réponse à leurs préoccupations.
Comment "les reconquérir" ? "On va leur rendre l'éducation, la santé, le droit à la retraite, on va changer les règles du jeu (...) Il y a des solutions, c'est comme ça que l'on pourra faire revenir dans le vote républicain des catégories qui n'y croient plus", a lancé la présidente de Poitou-Charentes. Pour Ségolène Royal, "redonner le pouvoir au peuple", c'est ériger un rampart contre le Front national.
_ La candidate aux primaires socialistes a conclu son discours en citant, une fois encore, l'ex-président François Mitterrand : "la victoire, vous la rencontrerez si vous la forcez".
Gilles Halais, avec agences
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