En déplacement en Martinique, François Hollande rend hommage à Aimé Césaire

En déplacement aux Antilles, dimanche 15 janvier, François Hollande a tenu un meeting à Fort-de-France. Reprenant les mots du poète martiniquais Aimé Césaire, il se présente en candidat lucide. Il a également appelé au vote utile dès le premier tour.

Aimé Césaire, disparu en 2008 est la référence obligée de tout candidat en visite en Martinique.

Lucidité

En déplacement à Fort-de-France, François Hollande n'a pas dérogé à la règle et s'est placé sous le patronnage du poète de la négritude.

" C'est quoi une vie d'homme, c'est une lutte entre l'espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur : je suis du côté de l'espérance mais d'une espérance conquise, d'une espérance lucide", a lancé M. Hollande, citant le poète martiniquais.

"Eh bien moi, je suis aujourd'hui le candidat de l'espérance lucide et je veux demain être le président de la lucidité", conclue t-il devant un millier de personnes, dans une salle comble portant le nom de l'écrivain.

Vote utile

"Je ne viens pas multiplier les promesses, les engagements de circonstance", a-t-il ajouté, affirmant que sa politique, s'il était élu en mai prochain, serait de "viser le long terme tout en prenant des mesures d'urgence".
"Dans ce moment où l'extrême droite ressurgit" sur "le terreau de la crise, je vous demande de mettre la gauche au plus haut au 1er tour", a-t-il aussi déclaré.
"Si les progressistes veulent gagner, c'est au 1er tour qu'ils doivent se mobiliser: "nous ne devons plus jamais revivre un 21 avril 2002", a-t-il averti.

Dans ce département qui vote majoritairement à gauche, M. Hollande a assuré qu'il serait "non pas accueillant, non pas bienveillant mais partenaire avec les populations d'outre-mer", répondant au député app PS de Martinique, Serge Letchimy, qui avait affirmé que les Martiniquais ne voulaient pas "quémander".

M. Hollande a réaffirmé que "sa conception de l'outre-mer, c'est le développement solidaire".

En janvier 2007, Aimé Césaire avait accueilli lui-même Ségolène Royal en campagne présidentielle. Ce fut l'une des dernières apparitions publiques du poète martiniquais disparu en 2008.