En attendant l'avis du Conseil d'Etat, Marine Le Pen continue sa campagne pour l'anonymat des parrainages
Mardi 31 janvier, Marine Le Pen a manifesté devant le Sénat qui examinait un amendement proposant le rétablissant l'anonymat des parrainages pour la présidentielle. Elle affirme disposer de 340 signatures.
Marine Le Pen va prendre goût aux manifestations devant le Sénat.
340 signatures
Début décembre, elle avait tenu un discours rue de Tournon pour protester contre la proposition de loi en faveur du droit de vote des étrangers. Mais celle de cet après-midi, elle s'en serait peut-être passée.
Car il s'agissait une nouvelle fois de sensibiliser l'opinion à sa difficulté de recueillir les 500 parrainages pour se présenter à l'élection présidentielle. Sous un froid neigeux, drapée dans un long manteau marron, la candidate du FN avoue avoir 340 signatures,"soit 60 à 80 de moins qu'en 2007 à la même époque".
Examen mercredi des recours juridiques
La haute assemblée discutait de l'amendement d'un sénateur non-inscrit visant à rétablir l'anonymat des parrainages que réclame le FN depuis le mois de novembre. Le parti de Marine Le Pen a déposé une QPC (question prioritaire de constitutionalité) sur ce sujet.
Elle sera examiné demain à 15 h au conseil d'Etat. Au FN, on a bon espoir que le rapporteur public transmette un avis favorable, c'est à dire que la QPC puisse être étudiée par le Conseil constitutionnel.
"Il est largement temps de changer les modalités qui consiste à livrer la liste des noms des maires à la vindicte de quelques milices d'extrême-gauche et les pressions de quelques oligarqes UMP et PS", déclare Mme Le Pen sur la tribune dressée dans la rue.
Un peu auparavant, Gilbert Collard, président de ses comités de soutien avait alterné la grosse bertha: "ils ont décidé comme la Mafia de procéder par élimination" et la poèsie: " ne créez pas les orphelins du suffrage universel".
"Si je ne peux pas être candidate, nous aurons tourné la longue page de la démocratie en France", conclut, solennelle, Mme Le Pen.
Toute le monde avance masqué
Devant les journalistes, elle répète qu'elle ne bluffe pas et que ses difficultés sont réelles.
Ces parrainages ne sont pour l'instant qu'à l'état de promesses. Les maires devront les confirmer au cours du mois prochain.
Chaque candidat est donc prudent, les maires pouvant changer d'avis au dernier moment pour avantager ceux qui seraient le plus en difficulté.
C'est aussi pourquoi aucun candidat n'a intérêt à dire trop tôt qu'il a atteint le précieux sésame. Mais ils ne doivent pas non plus annoncer un chiffre trop faible sous peine de ne pas être pris au sérieux.
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