: Vidéo Congrès des maires : "Il y a un changement de ton. Je crois que le chef de l'Etat a pris conscience de notre action"
Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et secrétaire général de l'Association des Maires de France, était l'invité de franceinfo mardi avant l'ouverture du congrès des maires.
Le congrès des maires de France s'ouvre mardi 19 novembre en présence, dans l'après-midi, d'Emmanuel Macron. A quatre mois des municipales, plusieurs milliers d'élus sont toujours remontés malgré les efforts de l'exécutif pour retisser les liens. "Il y a un changement de ton. Je crois que le chef de l'Etat a pris conscience de l'action des maires", a déclaré sur franceinfo mardi Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et secrétaire général de l'Association des Maires de France (AMF).
franceinfo : Quelle est votre position par rapport à ce qu'a fait le gouvernement ?
Philippe Laurent : Il y a un changement de ton. Je crois que le chef de l'Etat a pris conscience de l'action des maires, de leurs équipes pour la vie quotidienne des Français et aussi pour le respect du pacte républicain. C'est vraiment quelque chose d'important. Ce qui se passe c'est que nous avons le sentiment que les choses ne suivent pas toujours. Nous avons des préoccupations de fonctionnement et de gestion de nos collectivités territoriales auxquelles le gouvernement et l'administration ne répondent pas toujours de manière satisfaisante.
La suppression de la taxe d'habitation devrait être compensée pour les communes. Pourquoi en doutez-vous ?
Nous avons l'expérience du passé et toute suppression d'impôt s'est toujours soldée par une perte ou par une perte de dynamique de recettes ce qui revient au même. En réalité, il ne faut pas parler que d'argent, il y a autre chose qui est en jeu. C'est le lien entre la collectivité et le citoyen contribuable. Nous allons avoir avec cette suppression un lien fiscal rompu. Les liens fiscaux sont importants. C'est la marque de la participation de chacun au financement des charges communes, c'est la marque de la solidarité, de notre système républicain. Nous aurons un grand nombre de nos habitants qui ne paieront plus d'impôt et nous ne trouvons pas ça normal.
Un maire s'est fait agresser ce lundi dans le Puy-de-Dôme. Faut-il durcir les sanctions ?
Le système actuel permet de prendre des sanctions. La question n'est pas tellement l'arsenal législatif, c'est la façon de le mettre en œuvre, de le faire respecter. Les maires ont besoin du soutien et de la participation active de toutes les forces de sécurité, que ce soit la police nationale ou la gendarmerie. Ils l'ont lorsqu'il y a suffisamment d'effectif, mais dans le cas contraire ils ne l'ont plus. Ils ont besoin, lorsqu'une plainte est déposée, que la justice ait les moyens de passer rapidement et de manière rigoureuse. Ceci, malheureusement faute de moyens, ne se fait pas suffisamment.
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