"On ne peut plus rien lancer" : les ministres et conseillers s'impatientent d'un possible remaniement et scrutent l'agenda d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron est en visite à Marseille du lundi 26 au mercredi 28 juin, et certains des nombreux ministres qui l'accompagnent auront sans doute un mot en tête : remaniement. Au sein de l'exécutif, tout le monde y pense et guette le moment où le chef de l'État appuiera sur le bouton. Mais pour l'heure, c'est un peu l'attentisme qui règne.
Dans certains ministères, on connaît l'agenda d'Emmanuel Macron sur le bout des doigts et l'on guette chaque jour où le chef de l'État n'est pas en déplacement peut être un jour de remaniement. "Le plus tôt sera le mieux, on ne va pas faire trois mois comme ça", s'impatiente un ministre.
Un remaniement a minima ?
"Il faut que la machine reparte", complète un conseiller, car avec des ministres sur la sellette, certaines administrations se cabrent. "On ne peut plus rien lancer", témoigne un conseiller et quand les cabinets ministériels se vident, les recrutements se font au compte-goutte, c'est le cas jusqu'à Matignon.
Sauf qu'au moins dans les ressources humaines, Emmanuel Macron reste maître du temps. "Il décide et il fonce, mais il faut d'abord qu'il décide", sourit un ministre qui juge que faute de solution miracle, le chef de l'État se contentera de changer ses ministres les plus faibles.
Un remaniement possiblement a minima qui inquiète un conseiller : "Si ni Élisabeth Borne, ni Bruno Le Maire, ni Gérald Darmanin, ne bougent, ça n'aura sans doute que peu d'impact politique."
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