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Emmanuel Macron met en garde contre "la lèpre nationaliste" et compare l'Europe actuelle à celle de l’entre-deux guerres

Le chef de l'Etat a accordé un entretien à "Ouest-France", publié mercredi, dans lequel il estime que l'Europe est menacée par la montée des populismes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron, le 29 octobre 2018, à Paris.  (LUDOVIC MARIN / AFP)

Il appelle à être "lucide" et "à résister". Dans un entretien accordé à Ouest-France et publié le mercredi 31 octobre, le président français se dit "frappé" par la ressemblance entre la situation actuelle en Europe et celle des années 1930. "Le moment que nous vivons ressemble à l'entre-deux-guerres", estime-t-il.

Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l'Europe de l'après Première Guerre mondiale à la crise de 1929.

Emmanuel Macron

à Ouest-France

"Il faut l'avoir en tête, être lucide, savoir comment on y résiste", en "portant la vigueur démocratique et républicaine", selon lui.

Le chef de l'Etat s'apprête à célébrer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale, en visitant plusieurs sites de batailles dans le Grand Est et les Hauts-de-France à partir de dimanche. Suivront la cérémonie du 11-Novembre à l'arc de triomphe en présence d'une centaine de dirigeants du monde entier, puis le premier Forum de la paix à la Villette, à Paris.

Au cours de ces rendez-vous, Emmanuel Macron indique qu'il ne veut pas "simplement regarder l'histoire". "Je veux rendre hommage et essayer de comprendre les leçons de cette histoire. C'est un message de célébration, de mémoire et d'avenir", explique-t-il. 

"L'Europe est face à un risque : celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d'être bousculée par des puissances extérieures. Et donc de perdre sa souveraineté, prévient Emmanuel Macron. C'est-à-dire d'avoir sa sécurité qui dépende des choix américains et de ses changements, d'avoir une Chine de plus en plus présente sur les infrastructures essentielles, une Russie qui parfois est tentée par la manipulation, des grands intérêts financiers et des marchés qui dépassent parfois la place que les États peuvent prendre". 

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