"Insupportable", "mépris de caste", "glaçant" : la classe politique réagit après les propos de Macron face à un jeune chômeur
De nombreuses personnalités politiques ont critiqué les propos du président de la République qui a délivré des conseils à un jeune chômeur pour trouver du travail.
"Hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue, je vous en trouve ! Ils veulent simplement des gens qui sont prêts à travailler", a assuré Emmanuel Macron, samedi 15 septembre, face à un jeune demandeur d'emploi qui lui exprimait ses difficultés. La séquence a été largement commentée dans les médias et sur les réseaux sociaux, notamment par la classe politique, à gauche comme à droite.
"Un mépris de caste insupportable"
Quelques jours après la présentation du plan pauvreté, toute la gauche monte au créneau pour dénoncer les propos d'Emanuel Macron. A comencer par la gauche radicale. Ian Brossat, chef de file du PCF aux élections européennes, juge sur BFMTV "insupportables" les propos de Macron et estime que "le fameux 'virage social' aura duré trois jours". Le député France insoumise Eric Coquerel évoque "un mépris de caste insupportable". Enfin, la porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud s'est dit "révoltée" sur BFMTV : "Macron devrait se faire embaucher à Pôle Emploi."
Méprisant de la République.
— Ian Brossat (@IanBrossat) 16 septembre 2018
Le fameux "virage social" aura duré 3 jours... #Macron https://t.co/nXs5qtVXpv
Sur le fond c’est toujours la même rengaine libérale qui veut que les responsables du chômage sont les chômeurs, sur la forme c’est un mépris de caste insupportable. #Macron est le président des riches et du mépris du peuple https://t.co/jATDg9c0se
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) 16 septembre 2018
"Macron devrait se faire embaucher à Pôle Emploi." Arthaud se dit "révoltée" par ses propos à un jeune chômeur pic.twitter.com/aMNKLDsn9j
— BFMTV (@BFMTV) 16 septembre 2018
La gauche plus modérée tient également des propos très durs pour qualifier les conseils donnés par Emmanuel Macron. "Ce présupposé permanent a l’encontre des chômeurs, qui ne trouveraient pas d’emploi car ils n’en cherchent pas ! Propos malheureux trois jours après la présentation du Plan Pauvreté", regrette la sénatrice PS Laurence Rossignol. "Méprisant de la République, épisode 143", estime simplement Benjamin Lucas, l'ancien président du MJS qui a rejoint Benoît Hamon. "Il y a vraiment quelque chose d''ancien régime' chez le chantre du 'Nouveau Monde'", ajoute l'eurodéputé PS Emmanuel Maurel.
Ce présupposé permanent a l’encontre des chômeurs, qui ne trouveraient pas d’emploi car ils n’en cherchent pas! Propos malheureux 3 jours après la présentation du #PlanPauvreté https://t.co/qlgTLNnfYY
— Laurence Rossignol (@laurossignol) 16 septembre 2018
Méprisant de la République, épisode 143. https://t.co/nSMq3CBbrL
— Benjamin LUCAS (@benlucas80) 16 septembre 2018
Il y a vraiment quelque chose d'"ancien régime" chez le chantre du "Nouveau Monde". La même arrogance de classe que cette "grande princesse" dont parle Rousseau, qui, aux affamés sans pain, répondait : "qu'ils mangent donc de la brioche"! https://t.co/VIIcx01L6j
— Emmanuel Maurel (@emmanuelmaurel) 16 septembre 2018
"Glaçant"
A droite, les propos tournent également autour du "mépris" supposé du président de la République.La députée LR Valérie Boyer dénonce ainsi "l'art du mépris permanent". Même son de cloche du côté du sénateur LR Alain Houpert : "Quelle distance et mépris ! C’est glaçant !"
"Je traverse la rue et je vous trouve un emploi" la rencontre "fortuite" du jour ou l'art du mépris permanent #Macron https://t.co/FBDXJDCGpZ
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 16 septembre 2018
Quelle distance et mépris ! C’est glaçant! ! Macron à un jeune chômeur : «Je traverse la rue et je vous trouve un emploi» https://t.co/Cv9q1dAyhl via @leParisien_pol
— Alain Houpert (@alainhoupert) 16 septembre 2018
Pour trouver un soutien, Emmanuel Macron ne peut compter que sur ses propres troupes. Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Christophe Castaner, délégué général de La République en marche, a défendu le président de la République : "Mais est-ce que ce que le président de la République dit est faux ? (...) Vous préférez la langue de bois ? Moi, je préfère un président de la République qui dit la vérité."
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