"Macron ne comprend pas les petites gens" : François Pinault déplore une phrase "tronquée" et dit "sa grande admiration pour l'action" du président

François Pinault fait part de "sa grande admiration pour l'action conduite" par Emmanuel Macron, dimanche 24 juin, dans les colonnes du Journal du dimanche. Ces propos du fondateur du groupe de luxe Keiring veulent éteindre une "polémique excessive", née après un entretien accordé au magazine du Monde. Le milliardaire y avait évoqué sa "peur" qu'Emmanuel Macron "mène la France vers un système qui oublie les plus modestes".

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Cette petite phrase avait entraîné des réactions du gouvernement et de la majorité, à commencer par le porte-parole Benjamin Griveaux : "De la part de quelqu'un qui, pendant longtemps, n'a pas payé d'impôts, je ne suis pas certain qu'il comprenne lui-même les petites gens".

En 1999, Le Canard enchaîné avait en effet révélé que François Pinault avait échappé à l'impôt sur la fortune en 1997 via un système de déductions. En 2002, le milliardaire avait versé 450 millions d'euros au fisc pour apurer un certain nombre de montages financiers litigieux, dans le cadre de la donation partage de son groupe à ses enfants.

Dans sa réaction publiée par Le JDD, François Pinault évoque "une petite phrase largement tronquée", sans préciser quelle partie de ses déclarations serait concernée.

Chacun sait que j'ai la plus grande admiration pour l'action conduite par le président depuis son arrivée à la tête de l'Etat et il sait, mieux que quiconque, que le redressement du pays ne peut se faire sans avoir à cœur la situation des plus démunis.

François Pinault, fondateur du groupe Keiring

au "JDD"

Dans son portrait, Le Monde rappelle que François Pinault, âgé de 81 ans, avait confié en 2012 avoir voté pour François Hollande, tout en soulignant son amitié ancienne avec Jacques Chirac. "Juste avant de partir à New York [où Le Monde l'a rencontré], il est passé voir Jacques Chirac rue de Tournon, dans l'ancien hôtel particulier qu'il a mis à disposition de l'ancien président et de son épouse", écrit le journal.