Enseignants : une prime à la difficulté ?
Emmanuel Macron avait promis lors de sa campagne que les enseignants de zones prioritaires toucheraient une prime de 3 000 euros par an. Cette prime devrait être versée à partir de septembre. Mais à qui ? Aux enseignants, ou à tout le personnel ?
Attirer des enseignants dans les quartiers difficiles et leur donner envie d'y rester. Dès la rentrée prochaine, une prime annuelle de 3 000 euros pourrait être versée à ceux qui acceptent de travailler en zone d'éducation prioritaire (ZEP). Elle s'ajouterait aux 2 300 euros que les enseignants touchent déjà depuis 2015. Pour Valentin Ripo, en poste depuis trois ans en Seine-Saint-Denis, c'est un bonus justifié pour compenser des conditions de travail difficiles : "C'est le fait d'être face à des difficultés pédagogiques, sociales, et de ne pas avoir les clés pour les résoudre. C'est parfois de se sentir un petit peu seul", résume-t-il.
2 350 € bruts de salaire moyen
Cette prime était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Les enseignants l'attendent depuis un an, mais le gouvernement commence à évoquer des conditions d'attribution. Faudra-t-il justifier de plusieurs années en zone d'éducation prioritaire ? La prime sera-t-elle versée dans sa totalité dès la rentrée prochaine. Les enseignants seront-ils les seuls bénéficiaires ? Les syndicats promettent d'être vigilants. Plus de 2 800 écoles et collèges seront concernés par cette mesure où le salaire moyen des enseignants est de 2 350 euros bruts.
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