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Emmanuel Macron a-t-il des points communs avec l'agent OSS 117 ? On a vérifié

Le président de la République ressemble-t-il au célèbre agent secret athlétique et pédant Hubert Bonisseur de La Bath ? Pour en avoir le cœur net, franceinfo a comparé leurs déclarations.

Article rédigé par franceinfo - Hugo Cailloux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Le président de la République Emmanuel Macron, ici le 5 juin 2018 à Paris, a tenu des propos qui peuvent faire penser au personnage de Hubert Bonisseur de La Bath, de la série OSS 117. (JULIEN MATTIA / NUR PHOTO / AFP / NANA PRODUCTIONS / SIPA)

Coup de communication ou réponse spontanée ? Emmanuel Macron a, une nouvelle fois, fait le tour des médias avec une petite phrase, dite au détour d'une journée de commémoration au mont Valérien (Hauts-de-Seine), lundi 18 juin. Le président de la République répondait à un collégien qu'il allait saluer dans le public. "Ça va, Manu ?" lui a lancé l'adolescent. "Non, ça, tu ne peux pas, lui a répondu le président. Tu es là dans une cérémonie officielle, tu te comportes comme il faut."

L'attitude d'Emmanuel Macron envers ce jeune homme rappelle le personnage de Hubert Bonisseur de La Bath, agent secret dans la série créée par l'écrivain français Jean Bruce, en 1949. Les deux films parodiques réalisés par Michel Hazanavicius, OSS 117 : Le Caire, nid d'espions et OSS 117 : Rio ne répond plus ont redonné une popularité plus récente à la série. Et ce n'est pas la première fois que le président nous fait penser au célèbre espion. Retour sur quatre séquences marquantes.  

Leur vision de la révolution

Il ne s'attendait sans doute pas à cette réponse. Un collégien a été sermonné par le président de la République après l'avoir interpellé d'un "Ça va, Manu ?". Emmanuel Macron n'a pas apprécié. "Non, ça, tu ne peux pas", lui a-t-il répondu. L'adolescent s'est excusé : "Oui, monsieur le président." Ce qui n'a pas suffi au chef de l'État, qui a poursuivi : "C'est bien. Et tu fais les choses dans le bon ordre. Le jour où tu veux faire la révolution, tu apprends d'abord à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même, d'accord ? Et à ce moment-là, tu iras donner des leçons aux autres."

Dans un registre similaire, Hubert Bonisseur de La Bath laissait sans voix des jeunes assis autour du feu, sur une plage, dans OSS 117 : Rio ne répond plus. "Changer le monde, changer le monde, vous êtes bien sympathiques, leur lance l'agent secret, mais il faudrait déjà vous lever le matin."

Leur amour des costumes

En mai 2016, Emmanuel Macron est en déplacement à Lunel (Hérault). Interpellé par des syndicalistes de la CGT opposés à la loi Travail, le ministre de l'Économie répond sèchement à l'un d'entre eux. "La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler."

Voilà un point commun avec Hubert Bonisseur de La Bath, qui semble apprécier les beaux vêtements, notamment le "smoking en alpaga".

Leur défense du général de Gaulle

Autre point commun entre le chef de l'État et l'agent secret : leur déférence envers Charles de Gaulle. Lors du débat de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, le 3 mai 2017, les deux candidats échangent à propos de la rafle du Vél' d'Hiv. La présidente du Front national affirme que "la France était à Londres" pendant la Seconde Guerre mondiale. "Laissez le général de Gaulle tranquille", répond Emmanuel Macron.

Dans OSS 117 : Rio ne répond plus, Hubert se trouve avec Dolorès Koulechov, une agente qui va aider le héros du film. Lorsque les deux personnages évoquent la dictature au Brésil, où ils se trouvent, Dolorès fait une analogie avec les pouvoirs du président en France, qui, selon elle, auraient des traits semblables avec le régime brésilien. Hubert répond alors : "J'appelle ça la France, Dolorès, et pas n'importe laquelle. La France du général de Gaulle."

Leur attrait pour le rangement

Dans des contextes très différents, les deux hommes ont utilisé les mêmes mots. En déplacement le 4 octobre 2017 en Corrèze, le président tient des propos qui feront vite polémique. "Au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d'aller regarder s'ils peuvent avoir des postes là-bas", lance Emmanuel Macron.

Hubert Bonisseur de La Bath se plaint lui aussi du "bordel", dans OSS 117 : Le Caire, nid d'espions. "On est en 1955 les gars, faut se réveiller, tance-t-il. Les ânes partout, les djellabas, l'écriture illisible, ça va hein ! S'agirait de grandir ! S'agirait de grandir... Moi j'suis dans le poulet, eh ben j'vois, rien que dans le poulet, c'est un bordel !"

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