Fort loin, fort tranquille, voire fort ennuyeux. Brégançon, le piton rocheux de la République, est synonyme de villégiature présidentielle. Mais parfois, on y travaille. Georges Pompidou, par exemple, y reçoit Léonid Brejnev. Un drapeau soviétique flotte alors dans le ciel du Var. Sinon, c'est Brégançon, mode détente. Brégançon, théâtre, dit-on, du divorce entre le président Giscard d'Estaing et son Premier ministre Jacques Chirac en 1976. Pour VGE, l'endroit est surtout favorable à l'esprit. Mais la réflexion n'empêche pas un bain de mer présidentiel.Un endroit adoré de Chirac, détesté de MitterrandFrançois Mitterrand détestait Brégançon, mais on le voit ici recevant le chancelier allemand Helmut Kohl. Et quand on lui demande ce qu'il pense de l'endroit, joli rime avec ennui. Jacques Chirac est celui qui appréciait le plus y passer des vacances, en bermuda, ou encore à la messe avec Madame Chirac, à Bormes-les-Mimosas. Nicolas Sarkozy, comme partout, propose son footing aux caméras, aux photographes, mais invite aussi Premier ministre et gouvernement pour une réunion de rentrée. Mais il préfère passer ses vacances à côté, au cap Nègre, chez Carla Bruni, plus à l'abri des paparazzis. François Hollande, enfin, président normal et décontracté, y fait un séjour en 2012. C'est lui qui prendra la décision d'ouvrir le fort de Brégançon au public.