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Affaire Benalla : le parquet de Paris demande à la police pourquoi les deux personnes brutalisées et qui invectivaient les CRS n'ont pas été poursuivies

Dans un courrier au directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), le parquet demande pourquoi "les deux personnes appréhendées place de la Contrescarpe n'avaient pas été mises en cause pour les faits commis contre les forces de l'ordre".

Article rédigé par franceinfo
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Alexandre Benalla (au centre), s'en prend à un manifestant, à Paris, lors des manifestations du 1er-Mai. (NAGUIB-MICHEL SIDHOM / AFP)

Les deux personnes brutalisées par Alexandre Benalla ont reconnu avoir lancé des objets sur les CRS, mais "aucune procédure n'a été ouverte", selon le parquet de Paris, qui attend des explications. Dans un courrier au directeur de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), le procureur de Paris "demande de préciser les raisons pour lesquelles les deux personnes appréhendées place de la Contrescarpe n'avaient pas été mises en cause pour les faits commis contre les forces de l'ordre ce jour-là", explique une source judiciaire à franceinfo, jeudi 26 juillet, confirmant les informations du Monde.

Après les manifestations du 1er-Mai, à Paris, 109 personnes ont été placées en garde à vue pour des violences diverses, parmi les quelque 280 personnes interpellées dans la journée. "Au moins une quinzaine de personnes ont été déférées ce jour-là, notamment pour 'violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique'", précise Le Monde. Mais le couple, qui a admis avoir lancé des projectiles ramassés sur des tables de bar en direction des forces de l'ordre, n'a pas été inquiété.

Lundi, devant les députés, le préfet de police, Michel Delpuech a expliqué, qu'il "n'y avait pas beaucoup de choses à leur reprocher", d'après les images auxquelles il avait eu accès. Mais dans un long entretien au Monde, Alexandre Benalla parle de deux "casseurs", de "débiles" et d'"hystériques", auteurs selon lui de "violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique". Si ces violences sont avérées, le parquet s'interroge sur l'absence de poursuites.

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