DIRECT. Affaire Benalla : Les Républicains et La France insoumise suspendent leur participation à la commission d'enquête de l'Assemblée

Yael Braun-Pivet, la présidente de la commission des Lois s'est défendue d'être "aux ordres de la présidence", tandis que le corapporteur Guillaume Larrivé (LR) a dénoncé "une parodie" et suspendu sa participation.

Le député LR Guillaume Larrivé, à l\'Assemblée nationale, le 30 mai 2018.
Le député LR Guillaume Larrivé, à l'Assemblée nationale, le 30 mai 2018. (MAXPPP)
Ce qu'il faut savoir

La commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla est devenue "une parodie", dénonce Guillaume Larrivé, son corapporteur, élu Les Républicains, jeudi 26 juillet. Il s'est dit "contraint de suspendre sa participation", tout comme l'ensemble de son groupe, à l'instar de La France insoumise, après des désaccords avec la majorité LREM, notamment autour de la liste des personnalités à auditionner. La présidente de la commission des Lois s'est dite "choquée" de ces déclarations et s'est défendue d'être "aux ordres de la présidence". Suivez notre direct.

Alexandre Benalla sort de son silence. L'ancien adjoint au chef de cabinet du président a accordé un long entretien au journal Le Monde, publié jeudi. "Je n’ai pas le sentiment d’avoir trahi le président de la République, j’ai le sentiment d’avoir fait une grosse bêtise", confie Alexandre Benalla. L'ex-collaborateur comprend que le chef de l'Etat se dise "trahi et déçu", mais fustige "une volonté d'atteindre", à travers lui, le président de la République. "C’est une façon d’attraper le président de la République par le colbac. J’étais le point d’entrée pour l’atteindre, le maillon faible", affirme-t-il.

 Un responsable de la police revient sur ses propos. "Entre le 2 et le 18 mai, ni moi ni mes collaborateurs n'avons à aucun moment participé à des réunions auxquelles monsieur Benalla participait", a expliqué Alain Gibelin, directeur de l’ordre public et de la circulation à la préfecture de police de Paris. Lundi, il avait affirmé le contraire, mais il assure qu'il avait alors mal compris la question et il avait depuis adressé un courrier à la commission pour faire part aux députés de son erreurs. "En revanche, le 4 et le 10 juillet, mes collaborateurs ont participé à des réunions avec [Alexandre Benalla], sur l'organisation des cérémonies du 14-Juillet", a-t-il ajouté ce jeudi.

 Emmanuel Macron prend une nouvelle fois la parole. Le chef de l'Etat, en déplacement à Campan (Hautes-Pyrénées), a estimé que les révélations concernant les violences commises par son ancien collaborateur lors d'un rassemblement le 1er mai dernier, et la crise politique qui a suivi, "est une tempête dans un verre d'eau""J'ai dit ce que j'avais à dire, c'est-à-dire que je crois que c'est une tempête dans un verre d'eau. Et pour beaucoup, c'est une tempête sous un crâne", a-t-il déclaré auprès d'une journaliste de l'AFP. 

Tous les collaborateurs de l'Elysée devront déclarer leur patrimoine. Entendu par la commission d'enquête du Sénat jeudi, le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, a annoncé que les chargés de mission de la présidence de la République – le statut qu'avait Alexandre Benalla au palais – allaient effectuer leur déclaration de patrimoine et d'intérêts "dans les meilleurs délais". Le secrétaire général de l'Elysée a expliqué que "la pratique" "avait été que les déclarations d'intérêts et de patrimoine ne sont faites que par les conseillers nommés au Journal officiel". 

La commission d'enquête fracturée. De fortes tensions ont émergé au sein de la commission des lois de l'Assemblée mercredi, au sujet de la suite des auditions visant à faire la lumière sur les actes commis par Alexandre Benalla le 1er mai – et la réponse des autorités. Les élus de la majorité ont appelé à une nouvelle audition de Michel Delpuech et d'Alain Gibelin, mais ont jugé "inutile" le fait d'auditionner d'autres membres de l'exécutif. L'opposition, qui demandait l'audition de "toute la chaîne hiérarchique" de l'Elysée, du ministère de l'Intérieur ou encore de responsables de LREM, a dénoncé une "mascarade". La France insoumise et les Républicains ont annoncé suspendre leur participation.

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #BENALLA

23h48 : @anonyme : Il n'y a qu'une seule audition au programme, demain, à l'Assemblée nationale. Pour le Sénat, la reprise des travaux aura lieu lundi, comme le détaille Public Sénat.

23h48 : quelles seront les auditions de demain a l'assemblee nationale et au senat?

23h01 : "Il y a un président de la République qui est au travail, qui continue et que rien ne troublera."

Lors d'une conférence de presse à Madrid après une rencontre avec le chef du gouvernement espagnol, Emmanuel Macron qualifie, de nouveau, l'affaire Benalla de "tempête dans un verre d'eau" et évoque "un emballement par voie de presse".

22h57 : C'est un cliché remis au goût du jour par Lyon Mag. Arthur Empereur, conseiller du ministre de l'Intérieur, porte un brassard orange siglé "police", ainsi qu'un gilet pare-balles, le 8 octobre dernier, à Viry-Châtillon (Essonne), alors qu'il n'est absolument pas fonctionnaire de police. Est-il dans l'illégalité ? Non, répond le cabinet de Gérard Collomb, que j'ai contacté. Explications.



(ARTHUR EMPEREUR)

21h24 : Dans un entretien au Parisien, l'ancien leader du Front national Jean-Marie Le Pen qualifie l'affaire Benalla de "scandale d'Etat". Il accuse Emmanuel Macron de mener un "gouvernement autoritaire", ou du moins "personnel", qui fait "l'unanimité" contre lui dans l'opposition.

20h54 : Une motion de censure peut en cacher une autre. Le Parti socialiste annonce qu'il "proposera demain aux groupes d'oppositon de gauche à l'Assemblée nationale de déposer ensemble une motion de censure" contre le gouvernement. Jean-Luc Mélenchon se dit partant pour en être le premier signataire.

19h16 : Comme annoncé (mais avec 24 heures d'avance), le groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale a déposé sa motion de censure contre le gouvernement, destinée à contraindre ce dernier à "s'expliquer" sur l'affaire Benalla.

19h06 : L'avocat du couple qui a jeté des projectiles sur les forces de l'ordre avait avancé, hier, sur franceinfo, la piste d'une tentative de dissimulation. "Je pense que, s'ils avaient été poursuivis, (...) monsieur Benalla et monsieur Crase auraient été contraints de témoigner devant le tribunal correctionnel et cette affaire Benalla aurait éclaté bien avant", avait-il dit.

19h04 : Hier, avant l'ouverture de cette enquête, le procureur de Paris avait adressé un courrier à la police pour comprendre pourquoi le couple qui avait visé les CRS, bien qu'identifié, n'avait pas fait l'objet d'une procédure.

18h54 : Cette enquête ouverte par le parquet de Paris vise notamment les deux personnes victimes des violences d'Alexandre Benalla. Elles avaient été filmées en train de jeter des projectiles sur les CRS.




18h52 : Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" lors des affrontements du 1er-Mai, place de la Contrescarpe.

18h34 : La tension ne retombe pas à l'Assemblée nationale. Dans un communiqué, "les députés de La France insoumise demandent la démission de la présidente de la commission des Lois", la députée LREM Yaël Braun-Pivet, accusée de "saboter" la commission d'enquête qu'elle préside pour "protéger Emmanuel Macron".

17h19 : Coup de tonnerre au sein de la commission d'enquête. Le corapporteur (LR) Guillaume Larrivé annonce qu'il "suspend sa participation" à la commission, qui "est devenue une parodie".

(JACQUES DEMARTHON / AFP)

17h10 : Guillaume Larrivé, corapporteur de la commission d'enquête, annonce qu'il suspend sa participation à "ce qui n'est devenu qu'une parodie".

17h24 : L'ambiance est une nouvelle fois tendue à l'Assemblée nationale, où la commission d'enquête vient de conclure la deuxième audition du préfet de police de Paris, Michel Delpuech. Eric Coquerel, député de La France insoumise, dénonce une "obstruction" de l'enquête des députés.

16h59 : Marine Le Pen a par ailleurs annoncé qu'elle voterait la motion de censure déposée par Les Républicains. "Je veux lui donner le sens d'une motion de défiance", a expliqué la présidente du Rassemblement national. La motion doit être examinée par les députés entre lundi et mercredi prochain.

16h54 : Plusieurs responsables LREM ont dénoncé une "union nauséabonde" entre Danièle Obono (LFI) et Marine Le Pen (RN, ex-FN), à l'occasion des commissions d'enquête sur l'affaire Benalla. La députée de La France insoumise a répondu sur Twitter, en attaquant la "majorité de godillot-es".

16h18 : Le patron de La République en marche, Christophe Castaner, sera auditionné mardi prochain par la commission des Lois du Sénat, dans le cadre de l'affaire Benalla. Il sera notamment interrogé sur le rôle de Vincent Crase, employé de LREM mis en examen avec Alexandre Benalla pour "violences en réunion"

15h56 : Éclats de voix, portes qui claquent... Depuis la mise en place de commissions d'enquête parlementaire à l'Assemblée nationale et au Sénat pour faire la lumière sur l'affaire Benalla, les députés de la majorité et de l'opposition ne cessent de s'écharper au sujet de l'organisation des auditions et des débats. Nous vous en disons plus ici.

15h51 : L'audition d'Alain Gibelin est terminée. Dans quelques instants, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, va être entendu une deuxième fois par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.

16h03 : Bonjour @Jean-Pierre. La vidéo montrant Alexandre Benalla en train de frapper un manifestant a circulé les réseaux sociaux dès le 1er-Mai. Ariane Chemin, journaliste du Monde, a vu les images dès cette date. Ce n'est qu'après plusieurs semaines de travail qu'elle a pu identifier le chargé de mission, a-t-elle expliqué à Europe 1. Patrick Strzoda, directeur du cabinet du président de la République, lui a confirmé que l'homme casqué sur les images était bien Alexandre Benalla.

15h36 : Ma question dérange-t-elle ? Je l’ai posée 2 fois. Le Monde a sorti l’affaire Benalla sans qu’aucun journaliste ne pose de question. Quand Le Monde a-t-il eu connaissance de cette vidéo, par quels moyens et pourquoi a-t-il attendu pour sortir un article ? Merci de vos réponses à ces questions.

14h52 : Alain Gibelin s'agace un peu, alors qu'une députée lui demande une nouvelle fois s'il savait qu'Alexandre Benalla serait présent en tant qu'observateur lors des manifestations du 1er-Mai. "Je n'ai pas à répéter quatre fois la même chose, les mots ont un sens", lâche-t-il.

14h42 : Voici trois des articles qui vous intéressent le plus aujourd'hui sur notre site :

"Si l'ours disparaît, mon métier va mourir." Thomas Baïetto a rencontré une bergère favorable à la réinsertion du plantigrade dans les Pyrénées-Atlantiques. Son reportage est à lire ici.

• Violences, avantages, rétropédalages... Mathilde Goupil et Lison Verriez reviennent sur une semaine de révélations dans l'affaire Benalla.

"On ne pourra pas revenir à un climat normal." Un climatologue du CNRS explique à Juliette Campion pourquoi il va falloir s'habituer aux épisodes de canicule.

14h26 : Le directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) s'est rendu compte de son "erreur" chez lui, mardi soir, en regardant la vidéo de son audition par la commission d'enquête. Il raconte qu'il a aussitôt "appelé le numéro qui figurait sur sa convocation" pour avertir les députés. "Evidemment, en pleine nuit, personne n'a répondu."

14h22 : Alain Gibelin explique son "erreur" par le fait qu'il est "très impressionnant" d'être interrogé par les députés. Il demande à la commission d'enquête de "croire" en sa "sincérité".


14h18 : Alain Gibelin ajoute avoir "croisé" Alexandre Benalla à trois autres reprises, début juillet, "sur le terrain" ou à l'Elysée.

14h18 : "Entre le 2 et le 18 mai, ni moi ni mes collaborateurs n'avons à aucun moment participé à des réunions auxquelles monsieur Benalla participait. En revanche, le 4 et le 10 juillet, mes collaborateurs ont participé à des réunions avec lui, sur l'organisation des cérémonies du 14-Juillet."

14h19 : "Ayant témoigné sous serment, dès le lendemain matin, j'ai eu à cœur d'écrire à la commission. (...) [Cette erreur], j'en étais marri."

14h13 : Il est sorti de son silence. Dans un entretien au Monde, Alexandre Benalla est longuement revenu sur l'affaire qui porte son nom. S'il apporte des réponses, cet entretien pose aussi de nombreuses questions et fait émerger quelques contradictions. Nous faisons le point ici.

Alexandre Benalla (à droite), le 1er mars 2017 aux côtés d\'Emmanuel Macron au salon de l\'Agriculture.


(LIONEL BONAVENTURE / AFP)

14h19 : "J'ai apporté une réponse, en toute bonne foi, à une question que j'avais mal comprise."

14h26 : Il vient s'expliquer sur son rétropédalage. Alain Gibelin, le directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC), est auditionné pour la deuxième fois par la commission d'enquête de l'Assemblée. Suivez notre direct.

13h48 : Son audition était très attendue : le secrétaire général de l'Elysée, et principal collaborateur d'Emmanuel Macron, Alexis Kohler, a été entendu par la commission d'enquête du Sénat ce matin. Pendant plus de 2h30, il a répondu aux questions des sénateurs dans une ambiance sérieuse et calme, parfois même ponctuée de blagues entre hauts-fonctionnaires. Voici ce qu'il faut en retenir.

Le secrétaire général de l\'Elysée, Alexis Kohler, devant la commission d\'enquête du Sénat, le 26 juillet 2018. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

13h31 : @anonyme : Ces images obtenues par France 3 montrent les minutes qui précèdent l'entrée en scène d'Alexandre Benalla, place de la Contrescarpe, le 1er mai dernier. On y voit le couple lancer des projectiles, dont un objet en verre, sur des CRS.

(FRANCE 3)

13h26 : Où sont les images des 2 manifestants lançant des projectiles sur les forces de l'ordre ?

13h26 : Bonjour @anonyme. Laurent Wauquiez s'est exprimé à plusieurs reprises au sujet de l'affaire Benalla. Il a notamment dénoncé "le sentiment de favoritisme aveugle et d'impunité presque infantile" à l'Elysée dans un entretien au Figaro et a accusé la présidence de "chercher à camoufler une affaire d'Etat derrière une procédure bien tardive de licenciement" sur Europe 1.