Affaire Benalla : une audition convaincante ?
Mercredi 19 septembre, Alexandre Benalla a tout fait pour convaincre les sénateurs. Il était entendu par la commission d'enquête du Sénat, à Paris.
Concentré, cette fois, Alexandre Benalla n'a pas dit un mot aux journalistes mercredi 19 septembre. Ses réponses, il les réserve aux sénateurs, lors de l'audition par la commission d'enquête. Après avoir prêté serment, Alexandre Benalla, 27 ans, se défend : "Je n'ai jamais été, ni policier, ni garde du corps du président de la République". Au total, l'audition dure deux heures trente. Et pour commencer, l'ancien chargé de mission du président présente des excuses au président de la commission d'enquête Philippe Bas, qu'il avait qualifié de "petit marquis" il y a quelques jours. Alexandre Benalla sait qu'aucune question ne lui sera posée sur le 1er mai et sur les accusations de violence pour lesquelles il est mis en examen.
"Il y a des contradictions, des mensonges"
Premier enjeu pour lui aujourd'hui : restaurer son image. "Je ne suis pas un voyou", affirme-t-il. Les sénateurs d'opposition, les seuls présents, l'ont-ils trouvé sincère ? Manifestement pas. Pour Pierre Charon (LR), "c'est un gros malin !". "Il y a des contradictions, des mensonges", estime Rachid Temal (PS). La première sanction par l'Elysée en mai, l'ancien chargé de mission dit l'avoir mal supporté. Et lorsqu'une sénatrice lui demande son activité actuelle, sa réponse est lapidaire : "Pôle emploi". Prochaine étape pour Alexandre Benalla : dans neuf jours, cette fois c'est au juge d'instruction qu'il devra répondre.
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