Affaire Benalla : Gérard Collomb dans le collimateur des parlementaires

Conséquence des révélations de l'affaire Benalla, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sera auditionné par la commission d'enquête parlementaire dès lundi 23 juillet. On lui reproche de n'avoir rien dit. "Il a été très vite au courant et au lieu de saisir la justice, il a préféré avertir l'Élysée, explique Danielle Sportiello en plateau. "Son administration est également au coeur de l'affaire puisque c'est elle qui a donné l'autorisation à Alexandre Benalla de participer à des opérations de maintien de l'ordre" .

"La cible c'est Emmanuel Macron"

Gérard Collomb sera entendu deux fois, le 23 et le 24 juillet. Le ministre de l'Intérieur se retrouve dans une posture délicate. "Il est sur une corde raide puisqu'il est tiraillé entre son dévouement au chef de l'État et son devoir en tant que premier flic de France de soutenir la police et son administration", explique la journaliste. Les sénateurs lui reprochent d'avoir menti par omission à la suite de la sortie de l'affaire, quand il s'était exprimé devant l'Assemblée nationale. "Ils ne lui feront aucun cadeau", estime Danielle Sportiello. En mauvaise posture au sein de la majorité depuis la loi Asile Immigration, le ministre pourrait servir de fusible. "L'opposition, elle, vise plus haut. À droite, comme à gauche, la cible c'est Emmanuel Macron", analyse la journaliste.