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Elections législatives à Paris : feu à volonté sur Rachida Dati

Plusieurs ténors de la majorité sont montés au créneau, mardi, pour contrer Rachida Dati. L'ancienne ministre de la Justice avait violemment attaqué, dimanche, le premier ministre qui brigue la même circonscription qu'elle aux législatives, à Paris.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Rachida Dati, maire du VIIème arrondissement de Paris et députée européenne (AFP)

Plusieurs ténors de la majorité sont montés au créneau, mardi, pour contrer Rachida Dati. L'ancienne ministre de la Justice avait violemment attaqué, dimanche, le premier ministre qui brigue la même circonscription qu'elle aux législatives, à Paris.

La médiation lancée par Jean-François Copé, lundi, au siège de l'UMP à Paris, pour apaiser les tensions au sein de la fédération parisienne de son mouvement n'a pas calmé les esprits.

Le président de la fédération, Philippe Goujon, et Rachida Dati s'y sont opposés violemment. Plus encore, la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, et le président (UMP) de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, ont tenté, mardi, de rappeler à l'ordre Mme Dati.

Dimanche, Mme Dati avait accusé le premier ministre, François Fillon, d'avoir fait recruter le fils de l'actuel député du Ve, Jean Tiberi, au ministère des Finances pour s'assurer de son soutien à Paris. Tous deux convoitent la même circonscription législative sur la rive gauche, à Paris.

"Des propos irrespectueux"

L'ancienne garde des Sceaux (UMP) pourrait finalement atterrir dans une autre circonscription, selon plusieurs sources au sein du parti. Cette information circule depuis lundi soir, après l'audition par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé des élus et ténors parisiens de l'UMP. Mais pour le moment, "il n'y a rien d'officiel", dit-on à l'UMP Paris.

Interrogé, mardi, par France 2 sur cette guerre parisienne, Jean-François Copé a estimé que son rôle n'était "pas de sanctionner". "La question n'est pas de punir, mais de comprendre comment on peut faire en sorte que tout le monde trouve son chemin", parce qu'on "a besoin de tout le monde", a assuré le secrétaire général de l'UMP.

"Mon rôle n'est pas de commencer par sanctionner mais de mettre un casque bleu pour mettre autour de la table les gens qui appartiennent à la même famille politique", a dit M. Copé

De son côté, Valérie Pécresse, la porte-parole du gouvernement, a jugé, mardi, que Mme Dati n'avait pas eu des mots corrects envers le premier ministre. "Je crois qu'elle a tenu des propos irrespectueux et de division", a fait valoir la ministre du Budget sur RTL.

Cesser de "marquer des buts contre son camp"

Valérie Pécresse sur RTL le 25 octobre 2011

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"Aujourd'hui, nous avons besoin d'unité", et ce "besoin d'unité dans la majorité, on l'a encore vu il y a quelques semaines au moment des élections sénatoriales que nous avons perdues à une poignée de sièges et à cause d'un certain nombre de divisions", a-t-elle ajouté.

"Ce que je dis à Rachida Dati, c'est que la venue de François Fillon à Paris, c'est une chance pour Paris, c'est aussi une chance pour la région", a poursuivi l'élue francilienne. "Nous avons besoin de talents à Paris, nous avons besoin du talent du premier ministre pour reconquérir Paris", a insisté Mme Pécresse.

Même son de cloche de la part de Bernard Accoyer, président (UMP) de l'Assemblée nationale, qui a souhaité, mardi, que la maire UMP du VIIe arrondissement, rentre dans le rang. "Mme Dati a un mandat de maire, elle est député européen. Ce sont deux responsabilités importantes, il faut qu'elle les assume plutôt que de marquer des buts contre son camp", a-t-il conclu.

Devant les députés UMP, mardi, M. Fillon a dit vouloir "ignorer les mesquineries et les provocations".

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