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Election présidentielle : une nouvelle fournée de candidats va entrer en lice sous quinzaine

A cinq mois du scrutin présidentiel, la liste des aspirants déclarés à l'Élysée s'allonge. Elle devrait s'enrichir de trois nouveaux noms, célèbres ou plus confidentiels, dans les tous prochains jours. Les annonces vont surtout se jouer au centre.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Hervé Morin et François Bayrou arrivent ensemble à Matignon, le 28 février 2006. (AFP - Jack Guez)

A cinq mois du scrutin présidentiel, la liste des aspirants déclarés à l'Élysée s'allonge. Elle devrait s'enrichir de trois nouveaux noms, célèbres ou plus confidentiels, dans les tous prochains jours. Les annonces vont surtout se jouer au centre.

C'est inscrit dans la loi : tout citoyen français peut se présenter à l'élection présidentielle sous réserve notamment d'avoir la nationalité française, d'être âgé d'au minimum 23 ans, de ne pas être privé de ses droits civiques concernant l'éligibilité et d'avoir recueilli au moins 500 "parrainages" d'élus.

De quoi susciter des vocations. Certaines se sont manifestées. D'autres vont se confirmer.

Les candidats déclarés

Abstraction faite du critère des "parrainages", plus d'une vingtaine de personnes, connues ou inconnues, ont déjà annoncé leur candidature. On peut citer notamment (ordre alphabétique) :
- Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière),
- Christine Boutin (Parti chrétien-démocrate),
- Jacques Cheminade (Solidarité et progrès),
- Jean-Pierre Chevènement (Mouvement républicain et citoyen),
- Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République),
- François Hollande (Parti socialiste),
- Victor Izraël (sans étiquette),
- Eva Joly (Europe Ecologie-Les Verts),
- Carl Lang (Parti de la France),
- Corinne Lepage (Cap 21),
- Marine Le Pen (Front national),
- Patrick Lozès (CRAN),
- Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche),
- Frédéric Nihous (Chasse, pêche, nature et traditions),
- Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste)

Trois nouvelles candidatures vont s'ajouter d'ici à la mi-décembre : le président du Nouveau centre, Hervé Morin, qui doit annoncer son plongeon dans le bain élyséen en Normandie, son "vieil" ami du MoDem, François Bayrou, et un autre président, celui de l'Union populaire républicaine (UPR), François Asselineau.

"Personne ne me fera taire"

Quoi qu'en disent "ses amis", le président du Nouveau Centre, M. Morin, se présentera au scrutin pour la fonction suprême

"Je serai candidat à la présidentielle. Je l'annoncerai entre la mi-novembre et la mi-décembre. Je ne vois pas aujourd'hui ce qui pourrait me faire renoncer. Et personne ne me fera taire", a prévenu mi octobre, l'ancien ministre de la Défense.

En dépit d'oppositions au sein de son propre camp, rien n'y fait. Le patron du NC a même précisé la mise en scène le 9 novembre sur BFMTV-RMC, indiquant qu'il annoncerait sa candidature le 27 novembre, au pied du Pont de Normandie.

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"La nécessité de l'indépendance" du centre

Crédité de 7% d'intentions de vote dans les sondages, "plus que quand j'ai commencé en 2006", M. Bayrou, député centriste des Pyrénées-Atlantiques, peaufine les derniers détails de son entrée en piste, début décembre.

"La dimension symbolique est très importante", affirmait récemment le patron du MoDem dans un entretien à Libération. "Au moment où vous dites 'je suis candidat', vous commencez à dire l'essentiel de ce que vous portez. A partir de cet instant, les Français regardent ce que vous êtes et écoutent ce que vous dîtes. Si l'on pense que l'événement à ce poids, il faut lui donner toute sa gravité" disait-il.

Voilà pour la forme. Sur le fond, M. Bayrou assure que "Le MoDem a joué un rôle essentiel, car il a introduit dans la génétique du centre la nécessité de l'indépendance".

Foncièrement convaincu ou utilisateur de la méthode Coué, l'ancien candidat de 2007 affirme que "le centre, autrefois, n'était qu'un supplétif de la droite. Le Modem a changé cela. Le gène de l'indépendance va pouvoir se répandre dans ce grand courant en train de se former".

Sortir de l'euro et rétablir le franc

On connait l'UMP. On connait moins l'UPR. Logique puisque derrière ce sigle se niche un parti récent dans le débat politique, un parti qui refuse "l'asservissement de la France".

Présidé par François Asselineau, l'Union Populaire Républicaine (UPR) se fixe pour objectif, mais ce n'est pas le seul, la "sortie nécessaire de l'euro" qui "ruine notre pouvoir d'achat, entretient le chômage, plombe nos entreprises, et accélère les délocalisations". "Rétablir le franc est possible et indispensable ", affirme l'UPR. Il dira tout ça le 3 décembre 2011, à Nogent-sur -Marne.

Pour Nicolas Sarkozy, l'annonce officielle d'entrée dans l'arêne se fera vers la fin janvier ou le début février 2012. Si le dépôt de candidature du président sortant ne fait aucun doute pour les observateurs, rien n'est moins sûr pour quelques uns de ses "petits" rivaux.

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