Médine : "Le problème ce n'est pas Médine, c'est nous, on a fait une erreur", déclare la députée européenne EELV Marie Toussaint
"Le problème ce n'est pas Médine, c'est nous, on a fait une erreur", a déclaré mercredi 23 août sur franceinfo la députée européenne EELV Marie Toussaint. "On a cherché le buzz, on l'a eu de la pire des manières possibles". Accusé d'antisémitisme, d'homophobie et de communautarisme, le rappeur divise les écologistes, dont plusieurs figures regrettent son invitation aux journées d'été d'EELV jeudi.
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"On ne badine pas avec l'antisémitisme", insiste Marie Toussaint.
Le rappeur Médine a plaidé des erreurs et des maladresses dans certaines de ses prises de positions. "L'antisémitisme est un poison, je le combats depuis longtemps", déclare-t-il mercredi dans un entretien au Parisien [article payant]. Il ajoute qu'un tweet jugé antisémite publié récemment à l'encontre de l'essayiste Rachel Khan était une "erreur" tout comme le geste de la quenelle effectué il y a plusieurs années avec le polémiste Dieudonné.
Marie Toussaint ne plaide pas pour l'annulation du concert du Médine à la réunion de rentrée d'EELV, contrairement au député écologiste Julien Bayou qui affirme, dans les 4 Vérités sur France 2 mercredi, que "ça aurait été plus simple de ne pas l'inviter". Pour l'élu, c'est "un invité parmi d'autres mais qui a fait un tweet immonde, antisémite. Depuis, il s'en est excusé, ça n'est pas suffisant".
"Un sujet trop sérieux pour qu'on fasse des coups politiques"
Le ton est différent chez les Insoumis. Pour Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, invitée de France Inter mercredi, "il n'y a pas de sujet Médine". La députée du Val-de-Marne se déclare "honorée que Médine accepte de venir à nos universités d'été" et apporte son soutien à l'artiste "victime depuis plusieurs jours d'une cabale ignoble menée par l'extrême droite main dans la main avec les macronistes". "Je trouve insupportable qu'on salisse quelqu'un en disant qu'il est antisémite", ajoute-t-elle en dénonçant "un procès dégueulasse" fait au rappeur.
"On a d'un côté les amis de Monsieur Macron qui disent que nous sommes des anti-républicains et Monsieur Mélenchon qui dit que nous sommes des soumis", analyse Marie Toussaint pour qui "c'est un sujet qui est trop important, trop sérieux pour qu'on fasse des coups politiques". "On n'est pas les agents de Médine." "Les quenelles hier et les jeux de mots pourris aujourd'hui ce n'est pas ce dont a besoin le pays", assure-t-elle.
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