Législatives 2022 : "La question du nucléaire ne sera pas dans le contrat de législature", annonce Fabien Roussel (PCF)
Invité dans le 8h30 de franceinfo, Fabien Roussel a expliqué vouloir "mettre de côté les fâcheries" entre communistes et Insoumis, pour parvenir à un accord.
La question nucléaire "ne sera pas dans le contrat de législature", annonce lundi 2 mai sur franceinfo le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, très confiant dans la signature d'un accord avec La France insoumise dans la journée. "Je suis prêt à mettre de côté les fâcheries", ajoute-t-il en référence aux sujets sur lesquels communistes et Insoumis ne sont pas sur la même ligne, notamment le montant du Smic et des retraites.
Pour parvenir à l'union de la gauche, le dirigeant communiste favorable au mix énergétique ne réclame plus de référendum sur le nucléaire ni une hausse du Smic à 1 500 euros nets par mois. "Nous signons à 1 400 euros", assure-t-il. "Si demain nous nous mettons d'accord, c'est 100 euros de plus tout de suite et tous les mois pour ceux qui sont au Smic." Fabien Roussel espère en revanche pouvoir inscrire dans l'accord la création d'un "pôle financier public", "avec la nationalisation des banques", pour "trouver des recettes" et "financer nos réformes progressistes".
Quelles concessions du côté de LFI ? ➡️ "Je souhaite que cet après-midi nous puissions voir apparaître dans cet accord la création d’un pôle financier public avec la nationalisation de banques”, répond le communiste, “pour financer des réformes importantes”. pic.twitter.com/I3h3jZ48K9
— franceinfo (@franceinfo) May 2, 2022
Fabien Roussel explique que ces différences entre Insoumis, communistes et socialistes "pourront être débattues dans le cadre du Parlement, d'une majorité" et au sein du gouvernement. "Je demande justement à ce qu'il y ait un groupe communiste à l'Assemblée nationale capable de pousser un peu plus et de se battre là-dessus". "C'est l'enjeu de la discussion de cet après-midi", révèle Fabien Roussel.
Objectif : former un groupe à l'Assemblée
Aujourd'hui représenté par 11 députés, le PCF espère en envoyer cette fois au moins 15 pour former un groupe. "Les Insoumis sont d'accord pour accepter cette différence", selon Fabien Roussel. "Si l'objectif c'est d'avoir au moins 289 députés, communistes, insoumis, socialistes, écologistes, nous allons tous en conquérir. Nous allons respecter le rapport de force issu de la présidentielle, chacun avec un groupe fort de nos différences qui sont une richesse. J'ai lu que Jean-Luc Mélenchon s'engageait à cela. Je suis d'ailleurs content pour les écologistes qui vont enfin avoir un groupe."
Une cohabitation possible ? ➡️ "C’est pas que j’y crois, c’est qu’il n’y a pas d’autres voies. On ne peut pas aujourd’hui aller à ces élections avec la seule ambition d’être les champions de l’opposition”, dit Fabien Roussel, pour qui “ces différences sont une richesse”. pic.twitter.com/RkV5F1ynHw
— franceinfo (@franceinfo) May 2, 2022
"Nous discutons avec les responsables de La France insoumise pour montrer que, dans plusieurs circonscriptions, les seules personnes capables de battre le Front national (sic.) ou les députés sortants de la majorités sont des communistes implantés localement comme Jean-Marc Tellier dans le Pas-de-Calais, Nicolas Sansu dans le Cher ou à Yasmine Boudjenah dans les Hauts-de-Seine."
Concernant la Nouvelle union populaire écologique et sociale, nouveau nom de cette union, Fabien Roussel s'en dit "super content". "C'est un label dans lequel chacun se sent bien et respecté. Le mot social est celui qui nous rassemble. Nous-même avons porté ça." Le dirigeant communiste est "satisfait que les Insoumis aient bougé sur ce point". "C'est la preuve qu'ils font des concessions."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.