"L'écologie est une question sérieuse" pas un "lot de consolation" : Karima Delli tacle Ségolène Royal et Emmanuel Macron
La députée européenne estime que Ségolène Royal n'a pas joué son rôle de médiatrice pour les pôles et critique le président de la République pour lui avoir offert le poste "pour la remercier" de son soutien en 2017.
"L'écologie est une question sérieuse. Pour moi c'est une occasion manquée de mettre en lumière le problème de l'Arctique", a déploré la députée européenne Europe Écologie les Verts (EELV) Karima Delli mercredi 15 janvier sur franceinfo à propos de la fin du mandat d'ambassadeur des pôles qu'exerçait Ségolène Royal depuis septembre 2017.
franceinfo : Que paie Ségolène Royal, ses prises de position ou son bilan d'ambassadrice des pôles ?
Ségolène Royal : Elle paie son culot. Ségolène Royal est un animal politique depuis 30 ans, elle n'a pas sa langue dans sa poche. L'écologie est une question sérieuse. Pour moi c'est une occasion manquée de mettre en lumière le problème de l'Arctique. Le problème de l'Arctique, c'est le réchauffement climatique. Agir pour l'Arctique c'est agir contre le dérèglement climatique, parce que la banquise est en train de fondre. C'est quelque chose de très important. Et si on veut sauver l'Arctique, il faut mettre en oeuvre une vraie politique environnementale. Le sujet des pôles est essentiel, on ne peut pas en faire un passe-temps. Surtout, et là, c'est la responsabilité du chef de l'État, on ne peut pas en faire un lot de consolation. Au début de la campagne présidentielle début 2017, Ségolène Royal était un soutien d'Emmanuel Macron, pour la remercier, on fait ce genre de cadeaux.
Quand on trouve les gens sympathiques, on leur donne des cadeaux de consolation et quand on n'est plus d'accord avec le président de la République, on est jeté !
Karima Delli, députée européenne EELVà franceinfo
Est-ce qu'elle a vraiment fait avancer la question des pôles ?
Je ne crois pas, malheureusement. Lorsqu'on est ambassadeur des pôles, c'est véritablement un rôle de médiateur, quelqu'un qui monte une vraie campagne, qui informe les États, qui montre les éléments importants pour sensibiliser, pour entraîner la dynamique citoyenne et politique.
C'est un poste qui pourrait vous intéresser ?
Ce n'est pas que je ne suis pas intéressée, la mission est extraordinaire. Mais je suis présidente de la commission transports au Parlement européen, et j'ai déjà beaucoup à faire contre le réchauffement climatique. On sait que les transports c'est 30% des gaz à effets de serre, je me bats tous les jours pour les réduire.
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