Isolation des logements : l'État a "les moyens financiers d'investir" pour aider les "millions de Français qui vivent dans la précarité énergétique", affirme Yannick Jadot
Yannick Jadot, eurodéputé Europe Écologie Les Verts s'insurge ce jeudi sur franceinfo sur un article du projet de loi finances qui prévoit de supprimer par étapes, dès 2020, le crédit d'impôt pour la transition énergétique.
"On a les moyens financiers d'investir" pour lutter contre les "7 millions de passoires énergétiques" et donc aider les "près de 13 millions de Français qui vivent dans la précarité énergétique", a insisté Yannick Jadot, eurodéputé Europe Écologie Les Verts ce jeudi matin sur franceinfo, alors qu'un article du projet de loi finances prévoit de supprimer par étapes, dès 2020, le crédit d'impôt pour la transition énergétique. "Vous vous rendez compte que dans notre pays, sur le budget, on est en train de s'interroger si on réduit de beaucoup le budget de l'isolation des logements, ou si on ne le réduit qu'un peu !", s'énerve-t-il.
"Un couple à 4 000 euros par mois n'est pas millionnaire"
En réalité, ce crédit d'impôt qui s'adresse à tous les ménages pour les inciter à réaliser des travaux d'économie d'énergie sera réservé aux plus modestes. "Quand vous avez pour un couple 4 000 euros par mois, vous n'êtes pas millionnaire. Potentiellement, le gouvernement pense exclure les familles de ce niveau-là", explique Yannick Jadot, qui rappelle qu'"emprunter et payer seul la rénovation du logement, c'est très, très lourd".
Pourtant, selon l'eurodéputé, tous les voyants sont au vert pour que l'État puisse investir. "Notre pays emprunte à 30 ans à -0,6%, emprunte à 50 ans à 1,5%... C'est une hérésie de ne pas emprunter pour tout investissement public rentable", avance-t-il. Et la France a "tous les moyens aujourd'hui" d'après Yannick Jadot : "On sait faire des diagnostics sur les maisons qui sont extraordinaires, ça créé des dizaines de milliers d'emplois d'artisans sur tous nos territoires, y compris là où il n'y a plus d'emploi, comme dans nos quartiers ou dans certaines zones rurales".
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