Affaire Julien Bayou : la députée EELV Sandrine Rousseau appelle à une "prise de conscience du sexisme systémique qui peut exister dans des organisations"
Le député Julien Bayou a démissionné du parti Les Écologistes – Europe Écologie Les Verts (EELV), mais aussi du groupe du parti écologiste à l'Assemblée nationale, mardi 2 avril. Il est visé par une plainte de son ex-compagne, qui l'accuse de "violences psychologiques". "Cet acharnement à mon encontre est déloyal et scandaleux", a dénoncé Julien Bayou dans son mail de démission envoyé aux dirigeantes du parti.
"Je voudrais dire qu'il y a six femmes qui se sont exprimées dans un premier article de Reporterre, que depuis, il y a une plainte qui a été déposée", souligne Sandrine Rousseau dans les "4 Vérités" sur France 2, jeudi. La députée EELV de Paris note également "que le harcèlement moral dans le couple a été complété et aggravé par les tentatives de suicide, potentiellement, d'un des membres du couple".
"Le parti politique n'est pas un lieu de rencontres"
"Ce que je voudrais maintenant dans le mouvement MeToo, c'est qu'on passe des dénonciations individuelles à la prise de conscience du sexisme systémique qui peut exister dans des organisations", demande Sandrine Rousseau. "C'est ce que fait Judith Godrèche dans le cinéma. C'est ce que j'aimerais que nous fassions dans la politique, parce qu'on ne peut pas se plaindre qu'il n'y a pas assez de femmes politiques, et laisser ça s'installer", ajoute la députée.
"Le parti politique n'est pas un lieu de rencontres", affirme Sandrine Rousseau, regrettant que "bien des femmes" quittent la vie politique "précisément parce qu'elles ont le sentiment d'être sous le regard et sous l'avidité de certains".
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