Edouard Martin tête de liste PS pour les européennes
Il ne considère pas qu'il "s'engage en politique ", mais a "simplement envie de continuer le combat ", explique le leader syndical CFDT Edouard Martin. Il s'est rendu célèbre médiatiquement dans sa lutte pour le maintien de l'activité d'ArcelorMittal à Florange, en Moselle. Ainsi le 6 décembre 2012, il s'en était pris viollement à François Hollande, en lui promettant d'être "votre malheur".
Mais ce combat et sa déception affichée à l'égard du gouvernement et du président de la République ne vont pas l'empêcher de conduire la liste socialiste aux élections européennes de 2014 dans la circonscription du Grand Est.
"J'ai simplement envie de continuer le combat que nous menons depuis maintenant plusieurs années, notamment sur le maintien de l'industrie en France et en Europe. J'ai envie de le poursuivre à un autre niveau, au niveau européen, car c'est là que se prennent toutes les décisions qui nous impactent ", ajoute-t-il.
"Je ne renie rien et je n'enlève rien à ce que nous avons dit et fait"
Alors qu'il avait pu être très critique envers le pouvoir socialiste qu'il accusait d'avoir abandonné Florange, le syndicaliste récuse avoir changé de camp. "Je ne renie rien et je n'enlève rien à ce que nous avons dit et fait ", a-t-il souligné, appelant les ouvriers de Florange à se "tourner vers l'avenir ", après la fermeture des hauts fourneaux en avril dernier, et l'annonce de la création d'un centre de recherche.
Il va maintenant devoir assumer les choix de l'exécutif, selon Nadine Morano, probable tête de liste UMP
Un paradoxe qui n'a pas échappé à Nadine Morano, probable tête de liste UMP dans le Grand Est : il va devoir désormais endosser les choix de l'exécutif, a-t-elle indiqué. Il va notamment devoir assumer "les heures supplémentaires qui ont été défiscalisées, supprimées aux ouvriers, il faudra qu'il explique que rien n'a été fait pour Florange, qu'il défende l'abaissement du plafond du quotient familial... ", a-t-elle énuméré.
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Cette nomination est un coup dur pour celle qui était initialement pressentie pour diriger cette liste dans le Grand Est, Catherine Tratmann, actuellement chef de la délégation socialiste au Parlement européen.
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