DSK a décidé d'assigner France Soir "à la suite de la publication de fausses informations relatives à son train de vie"
Le patron du FMI conteste notamment des informations relatives à ses dépenses chez un tailleur de luxe de Washington présenté comme étant celui du président américain Barack Obama.
Dominique Strauss-Kahn "n'a jamais été le client" de ce tailleur, affirme son avocat.
Le directeur du Fonds monétaire international a chargé ses avocats, Jean Veil et Dominique de Leusse, "d'engager sans délais les procédures de nature à réparer le préjudice qu'il subit du fait de campagnes médiatiques destinées à lui nuire", peut-on lire dans un communiqué transmis à Reuters par Me Veil.
Tenu par son obligation de réserve liée à son statut de patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn ne peut répondre lui-même à ces attaques, souligne Jean Veil. "Il ne va pas apostropher les journalistes dans les journaux ou dans les radios donc il y a une forme de lâcheté à l'attaquer de la sorte", a-t-il dit à Reuters. "Il considère que ce genre d'attaque doit cesser et qu'on arrête d'inventer des choses sur lui."
France Soir, qui a pris acte de cette action avec "sérénité", maintient ses informations, a indiqué vendredi soir la direction du quotidien. "L'article est le fruit d'un travail journalistique sérieux, on a des preuves de ce qu'on avance", a assuré à l'AFP un membre de la direction.
La question du train de vie de Dominique Strauss-Kahn a été relancée la semaine dernière après la publication de photographies prises à Paris aux abords d'une voiture de luxe appartenant à l'un de ses amis. Plusieurs hebdomadaires ont évoqué à cette occasion les avoirs du couple DSK-Anne Sinclair.
Les faits et gestes du directeur du FMI sont regardés à la loupe à la mesure de l'intérêt suscité par son éventuelle entrée dans la course à l'Elysée, pour laquelle les sondages le donnent favori.
"C'est le jeu normal de la politique: apparemment un certain nombre de gens semblent craindre qu'il puisse être candidat", analyse Jean Veil. "En tout cas, les attaques se font de plus en plus précises, dans des conditions inacceptables." Les avocats de Dominique Strauss-Kahn précisent dans leur communiqué avoir reçu pour consigne "de veiller à poursuivre tout propos, concernant lui-même ou ses proches, tombant sous le coup des textes réprimant la diffamation, l'injure ou le racisme."
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