Budget 2025 : "la synthèse" des consultations des partis sera transmise demain à François Bayrou qui "tranchera", annonce le ministre de l'Economie

Ce direct est terminé.

C'est la fin d'un marathon de discussions politiques. Le ministre de l'Economie, Eric Lombard, et la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, se sont exprimés vendredi 10 janvier depuis Bercy, à l'issue d'une semaine de réunions avec les différentes forces politiques sur le budget de la France pour 2025. "Nous transmettrons demain au Premier ministre la synthèse de ces travaux et nos conclusions", a déclaré le ministre de l'Economie. "Le Premier ministre tranchera", a-t-il ajouté, voulant croire que ce dialogue "nous permettra d'avancer".

"Nous ne sommes pas entrés dans ces échanges avec des lignes rouges, mais avec des convictions", a ajouté Amélie de Montchalin, citant "la conviction que le budget que nous sommes en train de construire n'est pas le budget d'un parti, c'est celui du pays et il demande donc des compromis". 

Le Rassemblement national s'est senti "considéré". "Nous avons été considérés lors de cette rencontre." Le gouvernement a été "attentif" aux propositions du RN sur le budget, ont estimé les députés Jean-Philippe Tanguy et Sébastien Chenu à l'issue d'une rencontre à Bercy vendredi. "Sur les impôts des particuliers, ça reste très flou", déplore cependant  Jean-Philippe Tanguy, qui réclame "de la clarté". Avant cette rencontre, Sébastien Chenu, vice-président du RN, avait dit vouloir adresser à Eric Lombard une "liste de propositions d'économies qui s'attaque aux sujets tabous, notamment la contribution à l'Union européenne, l'immigration et l'aide au développement", vendredi matin sur le plateau des "4 V", sur France 2.

La réforme des retraites au cœur des pourparlers. Les socialistes demandent une suspension de la réforme des retraites, a réaffirmé le sénateur PS Patrick Kanner sur franceinfo vendredi matin. Il évoque une pause de sa mise en œuvre le temps de mener de nouvelles négociations avec les partenaires sociaux, rappelant que le Premier ministre François Bayrou avait proposé "un délai de six mois" pour ces pourparlers.

Brigitte Macron prend la défense du président. "Bien évidemment, ceux qui n'étaient pas au courant ne sont pas contents, et ceux qui étaient au courant n'ont pas dit qu'ils l'étaient", a commenté Brigitte Macron à propos de la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale en juin. La Première dame a assuré qu'il ne s'agissait pas d'une décision prise sur un coup de tête par son mari. "Il a consulté, ça, je peux vous le promettre", a-t-elle lancé sur RTL.